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Les ministres-présidents de Flandre et de Wallonie se rencontrent à La Hulpe

Les ministres-présidents wallon Paul Magnette et flamand Geert Bourgeois se sont rencontrés une heure lundi après-midi au château de La Hulpe afin de lancer la collaboration entre les deux régions sous la prochaine législature.

Cette première rencontre entre le chef socialiste de l’exécutif wallon et son homologue nationaliste flamand, similaire à d’autres menées ces dernières semaines entre les dirigeants des gouvernements d’autres entités fédérées du pays, portait notamment sur l’amélioration de la mobilité interrégionale: la traversée de Hal aux heures de pointe, la navigation intérieure (canal Albert, canal Anvers-Bruxelles-Charleroi, liaison Sein-Nord Europe, etc). Il a aussi été question de la représentation de la Belgique au sein de l’Union européenne et des institutions internationales.

Ces réunions bilatérales préparent notamment la tenue le 10 décembre prochain d’une réunion des Régions et Communautés avec le Premier ministre Charles Michel, en vue d’établir la concertation entre niveaux de pouvoir à travers les conférences interministérielles et le comité de concertation.

« Les relations entre Régions ne sont pas compliquées, elles sont courtoises, dans la ligne d’intérêts communs », a commenté M. Magnette (PS). Interrogé sur ce point, il a jugé que ces relations interrégionales étaient même « plus faciles » car les décisions prises par la Flandre ou Bruxelles « ont rarement un impact sur la Wallonie », au contraire de décisions que peut prendre le Fédéral.

Il n’y a d’ailleurs eu au cours de la rencontre aucun sujet qui fâche, selon M. Magnette, vu les convergences d’intérêt pour aller décrocher des co-financements européens sur plusieurs dossiers. « On fait la part des choses en laissant les étiquettes politiques de côté pour dégager des solutions à des problèmes concrets », a-t-il commenté, évoquant ici la hauteur d’un pont, là une écluse, là un noeud d’embouteillage routier, etc. « Les divergences politiques, elles, s’expriment au sein du parlement fédéral », a ajouté M. Magnette.

Geert Bourgeois a jugé la rencontre « très constructive ». Il n’était pas question pour ce type de réunion de parler de politique de parti, mais bien de chercher des solutions concrètes à des dossiers pour lesquels la Wallonie aussi est demandeuse, a-t-il affirmé.

Pas d’angélisme toutefois: « nous avons eu une bonne réunion, mais dire maintenant que nous trouverons une solution à tout, ce serait prématuré », a estimé M. Bourgeois, renvoyant à des rencontres ultérieures.

La polémique de l’inauguration de l’hôtel de police de Charleroi, un événement auquel M. Magnette en tant que bourgmestre avait refusé d’inviter le ministre de l’Intérieur, le N-VA Jan Jambon, n’a pas été abordée. « Cela a été expliqué », a noté M. Bourgeois, qualifiant cette polémique d’occasionnelle et non de principe.

M. Magnette concluera la série de rencontre de ses homologues des autres entités fédérées en recevant le nouveau ministre-président germanophone Oliver Paasch le 8 décembre (BIEN le 8 décembre) prochain à l’Elysette.

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