Les militaires présents à Zaventem profondément marqués par les événements
Les militaires qui se trouvaient à l’aéroport de Zaventem au moment de l’attaque du 22 mars ont été profondément marqués par ce qu’ils ont vu ce jour-là, ont confié jeudi certains d’entre eux lors d’une rencontre avec la presse relative aux attentats de Bruxelles.
« C’était un scénario apocalyptique », a ainsi décrit le 1er sergent Paul-Henri, présent au niveau des arrivées de Brussels Airport lorsque la première explosion a retenti.
« Lorsque mon binôme et moi sommes arrivés dans le hall des départs, 25 secondes après la seconde détonation, il y avait des cendres partout, une odeur mêlée de sang et de chair humaine.
On n’a pas réfléchi et on s’est directement mis à aider les blessés », raconte le 1er sergent, dont l’anonymat a été demandé par la Défense à l’instar des autres témoins des événements. « On n’est jamais vraiment préparé à un tel scénario. Et quand il arrive, on se dit: ‘Non?! Pas à nous?!’. Mais bon, il faut pouvoir mettre son cerveau en ‘off’ et porter secours aux gens », explique-t-il.
« C’était le chaos! Il y avait des morceaux de verre partout et on entendait les sirènes. Ce que j’ai vu là-bas m’a donné la force supplémentaire pour continuer à faire mon travail », renchérit un soldat présent à Zaventem avec son chien renifleur quelques dizaines de minutes après les explosions afin de déterminer si d’autres explosifs s’y trouvaient abandonnés.
L’hôpital militaire de Neder-over-Hembeek a lui aussi été sollicité. « Comme médecin et être humain, ce fut très impressionnant à voir », se remémore son directeur médical, qui s’est dit surpris par la motivation de son personnel, « directement très impliqué » malgré les événements.