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Les militaires, mécontents à propos des métiers pénibles, réclament une pension à 58 ans

Les militaires se disent « mécontents » de l’annonce de l’accord intervenu au sein du gouvernement fédéral sur les fonctions pénibles dans le cadre de la réforme des pensions. « Nous voulons bien travailler deux ans de plus, comme tout le monde.

Mais là, on nous ajoute directement sept années supplémentaires », affirme mardi la CGSP. Selon le syndicat socialiste, la Défense devient ainsi moins attractive pour les nouvelles recrues.

Le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine négociera avec les partenaires sociaux à propos d’un nouveau régime d’accès à la pension. Le gouvernement s’est en effet accordé vendredi sur un cadre de travail. Ceux qui exercent un métier pénible pourront accéder à la pension plus tôt ou recevoir un montant plus élevé. Les critères retenus sont: les contraintes physiques, l’organisation du travail, le risque de sécurité et la charge mentale ou émotionnelle. Suivant le nombre de critères auxquels il répond, le travailleur se verrait appliquer un coefficient qui multiplierait ses années « pénibles » et accroîtrait ainsi ses années de carrière.

Le régime existant pour les travailleurs des chemins de fer et les militaires disparaît. Aujourd’hui, les soldats peuvent prendre leur retraite à 56 ans. Une période transitoire de vingt ans est prévue.

Les syndicats militaires disent se sentir « pris au piège », selon Hans Le Jeune, secrétaire permanent à la CGSP. « Nous voulons bien travailler deux ans de plus comme tous les citoyens, soit une pension à 58 ans au lieu de 56. Mais avec ces mesures, on nous ajoute directement sept années supplémentaires. »

Avec une carrière normale, les militaires ne pourraient accéder à la pension qu’à 63 ans, ou à 60 ans dans le meilleur des cas s’ils obtiennent le coefficient de pénibilité le plus élevé.

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