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Les militaires en rues ont coûté plus de 100 millions d’euros

Le coût de l’opération « Vigilant Guardian », le déploiement de centaines des militaires – actuellement un maximum autorisé de 1.250 hommes et femmes – dans les rues des plusieurs villes en soutien à la police fédérale a franchi le cap des cent millions d’euros, a indiqué le ministre de la Défense, Steven Vandeput, sans préciser si ce montant était totalement remboursé.

« Le coût total de cet engagement pour la période allant du 17 janvier 2015 au 18 avril 2017 s’élève à 100.289.000 euros », a-t-il affirmé mercredi en commission de la défense de la Chambre, en réponse à une question du député Veli Yüksel (CD&V) qui l’interrogeait sur cette opération baptisée « Vigilant Guardian » (OVG) destinée à lutter contre le terrorisme après les attentats commis à Paris et le démantèlement d’une cellule terroriste à Verviers en janvier 2015. Le dispositif a évolué dans le temps. Fort de 300 militaires au départ, il a été porté à 1.300 personnes après les attentats du 13 novembre 2015 à Paris, puis, après une légère réduction, à un pic de 1.828 militaires à la suite des attentats de Bruxelles le 22 mars 2016. Les aéroports de Bierset, Charleroi et Deurne (Anvers) ont alors été ajoutés à la liste des sites protégés, rejoignant celui de Bruxelles, a précisé M. Vandeput. Depuis novembre dernier, une « optimisation », plus « dynamique », a permis de réduire les effectifs à 1.250 hommes au maximum, le nombre réel variant quotidiennement « en fonction des endroits protégés et des évènements. Le vivier dans lequel l’armée puise les participants à OVG a été élargi. Au départ seulement constitué de membres d’unités de combat, il comprend aussi des unités de soutien des composantes Terre, Air et médicale. Selon le cabinet du ministre de la Défense, le SPF Intérieur lui rembourse « les coûts variables » d’OVG. Mais la Défense n’a fourni aucune indication chiffrée sur la différence entre les coûts réels et ces « coûts variables ».

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