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Les meilleures citations d’Elio Di Rupo à l’UCL

Le Vif

Elio Di Rupo a frappé les trois coups de la rentrée à l’Université catholique de Louvain-la-Neuve (UCL). Le Premier ministre a été invité par le recteur Bruno Delvaux à donner « non pas une conférence-débat, mais le premier cours de l’année en Sciences politiques ».

L’intitulé de l’exposé donné à un petit millier d’étudiants : « La Belgique rénovée ». Le chef du gouvernement est revenu sur quelques moments forts de la législature en cours. Du soir des élections de juin 2010, marquées par la victoire de la N-VA, à aujourd’hui. Petit florilège.

– Sur BHV : « Les plus jeunes d’entre vous vont me dire que c’est le Bazar de l’Hôtel de Ville à Paris, mais sachez que le pays a manqué d’exploser à plusieurs reprises à cause de cela. »

– Sur la dette : « En 2006, nous n’étions pas mal (boni de 0,4 %). Et puis, patatras ! Pouf ! Fortis, Dexia, KBC… Il a fallu dégager beaucoup d’argent pour sauver ces institutions financières. Le déficit public est monté à près de 6 % » en 2009.

– Sur le sauvetage des banques : « De 2007 à 2011, il a fallu dégager près de 80 milliards d’euros. Notre stock de dette a augmenté de 30 % ! Avec un taux d’intérêt de 3-4 %, cela fait 3 ou 3,5 milliards d’euros par année qui partent en fumée » parce que consacrés au paiement des intérêts.

– Sur l’assainissement budgétaire : « Je ne m’attendais pas à ce que le défi soit si difficile. Nous avons réalisé un effort global de 22 milliards d’euros. C’est du jamais vu dans l’histoire de notre pays. »

– Sur le MR : Le Premier ministre a présenté un tableau sur lequel était mentionné le nombre de sièges de parti à la Chambre. Pour le MR ? 18… Soit trois de trop ! Mais zéro pour le FDF. Il s’agit en fait de la configuration d’avant le divorce MR-FDF. Actualisation nécessaire.

– Sur la N-VA (sans jamais citer le nom du parti nationaliste durant les deux heures de l’exposé) : « Après un an de discussions, nous n’étions nulle part. J’étais face à un choix personnel : laisser tomber et risquer d’entrer dans une guérilla, ou changer de cap et tenter de rassembler les partis néerlandophones, en dehors du premier d’entre eux, qui désiraient avancer vers des objectifs communs. »

– Sur la majorité gouvernementale : « Après l’accord sur la réforme de l’État avec les huit partis, nous avons formé un gouvernement à six. Mais il faut dire la vérité : je voulais qu’Ecolo monte dans le gouvernement. L’Open VLD, lui, ne voulait pas de Groen. Et Ecolo est resté lié à Groen… »

– Sur l’austérité : Elio Di Rupo dit que l’exécutif a privilégié une méthode alliant « maîtrise des dépenses », « relance économique » et « réduction des inégalités ». « Cette méthode, je l’ai qualifiée de recette belge… La première fois que je suis allé au Conseil européen avec ma recette, on m’a regardé comme un communiste des années 60-70… »

– Sur les compromis gouvernementaux et institutionnels : « Faire un compromis, c’est s’élever. (…) Essayez un soir à six ou à huit de décider ce que vous allez faire pour le souper… Ce n’est pas si évident. Alors imaginez ce que j’ai dû faire… »

– Sur le ratio entre la richesse belge (le PIB) et les impôts (la part de la fiscalité) : « Bien sûr qu’on peut faire mieux. Mais de là à me flageller… »

– Sur l’avenir : « Je suis optimiste ! (…) Optimiste parce que, en Belgique, nous avons des talents formidables ! »

– Sur les élections du 25 mai 2014 : « Oui, ce sont des élections importantes. Mais il n’y a aucune raison de paniquer. Pendant la campagne électorale, nous devrons opter pour la stratégie de la pédagogie, surtout en Flandre où l’enjeu est le plus fondamental. Je suis convaincu que les partis néerlandophones parviendront à expliquer ce que le gouvernement à réaliser. Et faire en sorte que la situation soit gérable au soir du 25 mai… Je dis toujours qu’une élection n’est jamais gagnée d’avance. Chaque voix comptera. »

– Son conseil aux étudiants : « Allez le plus loin possible dans vos études et le plus brillamment possible. La première fois que vous serez devant un employeur, vous aurez bien sûr votre tête – et on espère tous avoir une belle tête… – mais vous aurez surtout votre CV. »

C. A.

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