Rachid Madrane, Ministre de l'Aide à la jeunesse, des Maisons de justice et de la Promotion de Bruxelles au sein du gouvernement de la Communauté française. © BELGA

Les Maisons de justice doivent signaler les nouveaux « barbus »

Les agents des Maisons de justice ont reçu un courriel de leur administration leur demandant de communiquer au ministère, pour ce vendredi, la liste de toutes les personnes actuellement gérées par les Maisons de justice qui auraient été condamnées pour des faits de terrorisme, et de dresser un inventaire précis de celles qui ont manifesté des signes de radicalisation (changement d’attitude, devenir barbu ou s’habiller en respectant strictement les critères du Coran, etc.) », rapporte le journal Le Soir vendredi.

Des agents des Maisons de justice dénoncent l’amalgame (« Barbu ne veut pas dire radicalisme et/ou terrorisme) et regrettent d’être transformés en « indicateurs du renseignement ou de la Sûreté de l’Etat ». Selon, Xavier Lorent, secrétaire permanent à la CSC-Services publics, ce travail de renseignement ne fait pas partie des missions des Maisons de justice.

Le ministre de tutelle Rachid Madrane (PS), à l’origine du courriel, assume tout. « Je ne ferai rien des informations qui ont été demandées. J’ai souhaité connaître l’ampleur du radicalisme pour mieux calibrer les formations que je m’apprête à proposer aux assistants de justice – comment déceler le radicalisme, comment le traiter ? Ce n’est que ça… et c’est important! », affirme-t-il.

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