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Les indices qui trahissent Léopold Storme

Plusieurs indices retrouvés sur les lieux du crime trahissent Léopold Storme, accusé du meurtre de ses parents et de sa soeur.

Il a été trahi par un de ses numéros de GSM et par son sang, a expliqué jeudi la juge d’instruction Berta Bernardo-Mendez, lors de son exposé devant la cour d’assises de Bruxelles sur le déroulement de l’enquête.

Un des numéros de GSM de Léopold Storme, livré à la police par la petite amie de ce dernier, avait été activé le samedi 16 juin 2007, jour des faits, mais n’avait fonctionné ni la veille, ni le lendemain. Ce numéro de téléphone permettra aux enquêteurs de savoir que Léopold Storme se trouvait bien à Bruxelles le samedi, ce qu’il niait au départ.

Par ailleurs, 13 prélèvements de gouttelettes de sang ont été analysés prioritairement dans les 24 heures. L’ADN de l’accusé est apparu dans 11 des 13 prélèvements. Au total, 165 prélèvements ont été analysés. Par ailleurs, des chaussettes de l’accusé qui séchaient à La Panne (où il était parti le vendredi), étaient tachées de sang de son père.

Léopold Storme a été placé sous mandat d’arrêt le lundi 18 juin 2007, en raison de ses coupures aux mains, de ses contradictions dès ses premières déclarations, de la présence sur le lieu du triple meurtre de traces de semelles de baskets pouvant lui appartenir, de sa fascination pour les couteaux et de l’absence de fouille dans le magasin où les corps ont été trouvés.

Ce sont bien ses chaussures Lors d’un exposé sur le déroulement de l’enquête, la juge d’instruction Berta Bernardo-Mendez a également indiqué que le laboratoire avait identifié moins de 24 heures après la découverte des corps le type de chaussures dont les traces ont été trouvées près des corps.

Les traces de semelles proviennent d’une paire de baskets de la marque ARTENGO, vendues uniquement chez Décathlon. Entendue par les enquêteurs, la petite amie de l’accusé avait expliqué que ce dernier avait acheté des baskets à Décathlon ou à Auchan. Dans un second temps, elle avait reconnu sur photographie les baskets de l’accusé.

Quatre types de semelles ont été relevés sur le lieu du triple meurtre dans le magasin. Deux proviennent de chaussures appartenant à un membre du service de secours et un membre du laboratoire. Une trace, visiblement ancienne, de semelles de baskets ADIDAS, semblables à celles portées par Léopold Storme lors de son interpellation, a été trouvée dans la pièce ont été tuées deux des victimes.

Les dernières traces, ensanglantées, proviennent de baskets ARTENGO. Elles ont été trouvées près des victimes. Des traces ont été trouvées aussi sur deux des trois corps. Aucune trace de semelles des victimes ou de clients n’a été trouvée, en raison, selon les enquêteurs, du type de revêtement du sol, légèrement en relief.

Le Vif.be, avec Belga

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