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Les hôpitaux belges progressent dans la prévention des infections nosocomiales

Près de trois hôpitaux sur quatre en Belgique intègrent un plan stratégique en hygiène hospitalière dans leur plan stratégique global, contre 30% seulement en 2013, selon une enquête réalisée par l’Institut scientifique de santé publique (ISP). Ce dernier reconnaît les progrès enregistrés en matière de prévention des infections nosocomiales mais plaide pour un contrôle externe des données fournies par les établissements de soins.

Les données nécessaires à la réalisation de l’enquête ont en effet été transmises par les hôpitaux eux-mêmes, sans faire l’objet d’une vérification ultérieure par un organisme externe. De plus, les résultats « ne permettent de mesurer que partiellement les efforts de prévention fournis par les hôpitaux, les données collectées n’abordant pas tous les aspects relatifs à la prévention des infections nosocomiales », souligne l’ISP.

Dans sa mouture actuelle, l’enquête permet tout de même de constater que la proportion d’hôpitaux mettant en place des audits locaux de certains processus de soins spécifiques – outils indispensables à la prévention des infections – a nettement augmenté.

Au niveau national toujours, le rapport de l’ISP salue l’amélioration du respect des recommandations en matière d’hygiène des mains et la forte diminution des infections à MRSA (staphylocoques dorés résistants à la méticilline), dont l’incidence a été divisée par trois en un peu plus dix ans: environ 3 cas/1.000 admissions en 2003 contre 1 cas/1.000 admissions en 2015.

L’ISP encourage les hôpitaux à développer davantage encore les audits de processus de soins spécifiques et à améliorer la surveillance épidémiologique des infections de site opératoire et des infections dans les unités de soins intensifs.

« La présentation actuelle des résultats donne une image beaucoup trop restreinte », a regretté Test-Achats. L’organisation de défense des consommateurs demande « une approche plus ambitieuse sur la qualité de l’hygiène dans les hôpitaux ».

Malgré des remarques déjà formulées par le passé, « aucun effort n’a été fait pour développer un instrument de comparaison qui soit pertinent pour le consommateur », déplore-t-elle.

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