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Les honoraires des médecins pourront augmenter de 2 % en 2013 et 2014

Le Vif

Un nouvel accord médico-mutuelliste a été signé dans la nuit de mercredi à jeudi, pour une période de deux ans. Cet accord offre aux patients la sécurité tarifaire en 2013 et 2014, les médecins conventionnés voyant leur statut social valorisé. Les honoraires pour les consultations et les visites pourront augmenter de 2 %, soit moins que l’index (2,7 %).

Vu le contexte budgétaire difficile, cet accord a été négocié en l’absence de moyens. Des économies dans le secteur, de l’ordre de 105 millions d’euros étaient nécessaires. Avec un effort de 138 millions d’euros, médecins et organismes assureurs ont dépassé cet objectif, laissant une marge pour un certain nombre d’initiatives dont le financement des postes de garde.

Parmi d’autres initiatives, les médecins généralistes obtiennent une revalorisation de la consultation du soir. Quelques spécialités hospitalières, comme la rhumatologie, sont également revalorisées, ainsi que la chirurgie mammaire qui avait généré des suppléments importants pour le patient. Elément essentiel, les médecins généralistes « entièrement » conventionnés disposeront d’une allocation annuelle spécifique de 434 euros, en plus de leur statut social.

L’accord prévoit également certaines formes de simplification administratives, notamment pour le remboursement des médicaments dits « chapitre 4 », ceux qui font l’objet d’un contrôle a priori du médecin-conseil.

L’accord prévoit que les économies seront réalisées dans les secteurs en dépassement (radiologie, laboratoires, etc.). Vu la difficulté ces dernières années d’accorder les différents acteurs de la médico-mut, il a été décidé de constituer un groupe de travail en vue de moderniser l’outil de concertation.

L’actuel accord vaut pour deux ans, ce qui n’est pas négligeable dans le contexte budgétaire actuel. Ce n’est pas non plus sans importance, sachant qu’en 2014 doivent se tenir les prochaines élections médicales qui risquent de crisper quelque peu les différents acteurs, campagne oblige.

La concertation sociale fonctionne, se réjouit Mme Onkelinx

La ministre de la Santé et des Affaires sociales Laurette Onkelinx s’est réjouie jeudi matin de la conclusion dans la nuit d’un nouvel accord médico-mutuelliste. C’est un signe que « la concertation sociale fonctionne », a affirmé la vice-Première ministre PS du gouvernement fédéral, sur les ondes de La Première (RTBF).

Mme Onkelinx souligne la protection que cet accord offre au patient vis-à-vis des honoraires des médecins conventionnés, et pour les médecins, les avancées concernant les gardes et le travail en hôpital.

« Un succès », selon la Mutualité chrétienne

La Mutualité chrétienne (MC) s’est déclarée jeudi satisfaite, assurant que le patient serait ainsi « mieux protégé ». « Nous avons conclu un bon accord sur les tarifs médicaux jusque fin 2014, et les médecins seront encore plus encouragés à respecter les tarifs. La conclusion d’un accord est une bonne nouvelle pour les patients car les tarifs seront respectés par la grande majorité des médecins », a affirmé le secrétaire général de la MC, Jean Hermesse, dans un communiqué.

Cet accord a été conclu malgré une économie imposée par le gouvernement de 105 millions d’euros. Pour M. Hermesse, l’accord obtenu est néanmoins « un succès ». « Malgré les économies imposées, plusieurs mesures ont été prises pour protéger le parient ». Ainsi, les médecins conventionnés, qui s’engagent à toujours respecter les tarifs officiels, recevront une prime annuelle d’encouragement de 434 euros.

« Dans les prochaines années, nous souhaitons encore renforcer cet incitant. Plus nombreux seront les médecins qui respecteront l’accord, mieux se portera le patient, qui reçoit alors la garantie qu’il ne payera pas de supplément par rapport au tarif officiel », a expliqué M. Hermesse

En plus de la prime d’encouragement, le statut social a été indexé. Cette somme accordée aux médecins entièrement conventionnés sert de complément à la pension.

Les économies de 105 millions d’euros imposées par le gouvernement pèsent principalement sur la radiologie, la biologie clinique (examens en laboratoire) et les prestations techniques. « Il s’agit avant tout de correctifs suite à des dépassements budgétaires. L’accord restreint également les marges en radiologie. Ce sont des mesures d’économies responsables qui contribuent à des soins de santé plus efficaces. La patient n’en ressentira aucun effet, ni sur le prix, ni sur la qualité des soins », poursuit le « patron » de la MC.

Les économies sont également réalisées par une indexation partielle des honoraires des médecins.

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