Les hauts fonctionnaires en ont assez du paternalisme du gouvernement
« Le gouvernement fait preuve d’une méfiance permanente à l’encontre de l’administration », se sont plaints les présidents de différents services fédéraux dans une lettre ouverte au Premier ministre Elio Di Rupo, publiée mercredi dans De Standaard. « Nous devons passer des épreuves de sélection très dures pour prendre la tête de ces services. Laissez nous donc la chance de les diriger. »
Les hauts fonctionnaires se plaignent de ne pas avoir d’autonomie. Même les petits dossiers sont examinés par « un groupe de travail que Di Rupo a rassemblé autour de lui » et doivent obtenir l’assentiment du gouvernement, a indiqué Dirk Cuypers, le président du SPF Santé publique.
Depuis des années, les dépenses des services sont en outre contrôlées par l’Inspection des Finances.
« On nous demande de mettre en place des plans de gestion, des indicateurs de performance, des audits internes, mais à quoi cela sert-il si les décisions sont finalement prises par quelqu’un d’autre ? « , s’interroge la présidente du SPF Intérieur, Monique De Knop.
D’après le porte-parole d’Elio Di Rupo, les examens effectués par le groupe de travail du Premier ministre sont réalisés « en vertu de la discipline budgétaire stricte actuelle. Il s’agit d’une des mesures que nous avons présentée à l’Europe pour garantir que nous pouvions respecter nos objectifs budgétaires. Celle-ci sera évaluée lors du prochain contrôle budgétaire. »
Avec Belga
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