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Les forces de l’ordre ne veulent pas être exposées à « un risque inutile » le 21 juillet

Les syndicats ont demandé au ministre de l’Intérieur Jan Jambon d’annuler le défilé des policiers ainsi que le village de police lors des festivités du 21 juillet, afin de ne pas exposer les forces de l’ordre à « un risque inutile » face à la menace terroriste toujours présente, a indiqué mercredi à l’agence Belga Stéphane Deldicque, délégué permanent de la CSC Police. En cas de refus, les agents pourraient décider de perturber les évènements.

« La menace terroriste est toujours présente depuis le 7 janvier et spécifique pour les policiers », déclare le délégué permanent. Pour cette raison, les syndicats ont demandé une analyse de risques à leur employeur, la police fédérale, dont ils ont obtenu les résultats mercredi.

« Le conseiller en prévention a émis un avis négatif » quant à l’organisation du défilé et du village et a précisé que si ces événements étaient maintenus, « des mesures devraient être prises ».

« Nous sommes actuellement en concertation entre les quatre organisations syndicales et l’employeur », précise M. Deldicque. Les syndicats déplorent le fait de n’avoir « eu un retour de cet avis qu’aujourd’hui » et que « la décision de maintenir le défilé et le village a apparemment déjà été prise avant concertation ».

De plus, les polices locales n’ont selon lui pas eu vent de l’avis négatif, « et vont donc envoyer des collègues à Bruxelles le 21 juillet sans connaître le contenu de cette note. C’est inacceptable. »

« Nous avons exhorté le ministre de l’Intérieur d’annuler le défilé policier et la tenue du village place Poelart au nom du bon sens. Tout le monde pourrait comprendre que les policiers n’ont pas envie d’être exposés à un risque inutile. » Une échéance a été fixée à vendredi avant d’envisager des actions perturbant les festivités du 21 juillet, précise Stéphane Deldicque.

Si les syndicats ne sont pas entendus, ils pourraient en effet « réactiver un préavis de grève qui court toujours actuellement ». Le ministre Jan Jambon a fait savoir via sa porte-parole qu’il n’avait pas encore reçu officiellement la demande des syndicats, mais qu’il l’analyserait et « suit la situation de près ».

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