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Les étudiants manifestent à travers le pays pour le refinancement de l’enseignement

Le Vif

La Fédération des étudiants francophones (FEF), en collaboration avec la Vlaamse vereniging van Studenten et le Comité des élèves francophones, ont manifesté mercredi pour demander un refinancement public de l’enseignement, à l’approche des élections du 25 mai prochain. A Bruxelles, quelques centaines d’étudiants se sont rassemblés dès 12h30 sur le campus du Solbosch de l’ULB (Ixelles).

Plusieurs centaines de manifestants étaient également présents à 13H00 sur la place Saint-Paul à Liège. A Louvain-la-Neuve, les étudiants se sont retrouvés dès 12h45 place des Wallons. Un rassemblement est aussi prévu à Namur sur la place du Grognon.
En Flandre, une manifestation aura lieu dès 14h devant la bibliothèque de la HoGent.

Sur le campus de l’Université libre de Bruxelles, les étudiants se sont rassemblés le temps des discours. Les étudiants se plaignent principalement de la dégradation des conditions pour étudier. « Depuis la première cure d’austérité des années 80, l’allocation par étudiant a diminué de 40% », a notamment déclaré Lucien Rigaux, responsable communication du Bureau des Etudiants Administrateurs (BEA) de l’ULB.

« Depuis 1999, le système de l’enveloppe fermée n’a fait qu’étouffer les établissements universitaires. En 15 ans, ils ont perdu 800 euros par étudiant. Comment maintenir un enseignement de qualité sans un refinancement et avec toujours plus d’étudiants ? « , a-t-il ajouté.
Les discours se sont terminés sur une citation de l’homme politique français Pierre Mendès France : « Gouverner c’est choisir ».

A 13h30, les manifestants ont pris le chemin du cimetière d’Ixelles pour être rejoints par des étudiants d’autres universités. Ils marcheront ensemble jusqu’à la place Flagey à Ixelles.

Ecolo et cdH veulent sortir du système de l’enveloppe fermée pour l’enseignement supérieur

Ecolo et le cdH se sont exprimés en faveur d’une sortie du système de l’enveloppe fermée pour l’enseignement supérieur. Les deux partis souhaitent en outre que le refinancement de l’enseignement constitue une priorité lors de la prochaine législature, indiquent-ils mercredi dans des communiqués séparés.

La Fédération des étudiants francophones (FEF), en collaboration avec la Vlaamse vereniging van Studenten et le Comité des élèves francophones, a manifesté mercredi pour demander un refinancement public de l’enseignement, à l’approche des élections du 25 mai prochain. Les étudiants de différentes universités se sont réunis dans cinq villes du pays: Bruxelles, Liège, Namur, Louvain-la-Neuve et Gand.

« L’enveloppe fermée, véritable garrot budgétaire, a entraîné une baisse mécanique de l’encadrement des étudiants en Fédération Wallonie – Bruxelles et mis sous tension la gestion de nos hautes écoles et universités. Ce constat n’est contesté par personne aujourd’hui, pas même par ceux qui, hier, ont fermé cette enveloppe. Depuis longtemps déjà, l’ensemble des acteurs de l’enseignement supérieur réclament de nouveaux moyens pour mener à bien la mission essentielle qui est la leur », estiment dans leur communiqué les députés communautaires Ecolo Zakia Khattabi, Manu Disabato et Stéphane Hazée.

Ceux-ci souhaitent que la sortie de l’enveloppe fermée soit programmée dès la prochaine législature. « Derrière la réalité comptable se trouve un enjeu de société majeur. Il s’agit de garantir un accès démocratique aux études, la réussite du plus grand nombre et la qualité des formations », indiquent-ils.

Le cdH propose, pour sa part, cinq mesures pour refinancer l’enseignement supérieur via un soutien de la Fédération Wallonie-Bruxelles, du fédéral et également de l’Europe.

Outre la sortie du système de l’enveloppe fermée, le parti souhaite augmenter les financements permettant de couvrir les dépenses de grand entretien et d’infrastructures, contribuer au financement de postes de chercheurs et d’académiques et soutenir les familles en réduisant la facture des parents grâce à la déductibilité des frais de kot. Le parti plaide également pour la création d’un Fonds de la mobilité étudiante alimenté par l’ensemble des Etats européens.

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