© Belga

Les élus wallons devront choisir: Namur ou Bruxelles

Elus au Parlement wallon il y a un an tout juste, ils ont obtenu ce week-end un mandat fédéral. Et vont donc devoir choisir entre Namur et Bruxelles.

A l’exception de Jean-Claude Marcourt (PS), tous les ministres wallons se présentaient aux législatives de ce dimanche, la plupart à une place non éligible. Le ministre-président Rudy Demotte (PS), dernier de la liste en Hainaut, a toutefois été élu. Il l’avait déjà été en 2007, avant de se voir confier les rênes du gouvernement wallon, puis de se faire élire député wallon en 2009.

Benoît Lutgen (CDH) a lui-aussi fait un tabac en province de Luxembourg. La ministre communautaire Marie-Dominique Simonet (CDH) est de son côté élue à Liège. Les ministres fédéraux socialistes Michel Daerden et Philippe Courard, élus députés wallons l’an dernier, font désormais partie de la Chambre, et Paul Magnette du Sénat.

Plus de la moitié des députés wallons se présentaient également. Plusieurs d’entre eux ont eu les faveurs des suffrages et vont devoir eux-aussi se prononcer pour l’une ou l’autre assemblée. En Hainaut, au PS, à tout seigneur tout honneur, c’est le cas pour Elio Di Rupo, élu au Parlement wallon l’an dernier; pour Laurent Devin, bourgmestre de Binche, devenu député wallon quand Paul Furlan a été nommé ministre; et sans doute aussi pour Olga Zrihen, deuxième suppléante de cette liste socialiste comprenant Elio Di Rupo et Rudy Demotte si l’un et l’autre sont ministres (premier ou président).

A Liège, au PS, l’ancienne secrétaire d’Etat à la Personne handicapée Julie Fernandez-Fernandez, élue députée wallonne en 2009, devra aussi faire un choix, de même que Mauro Lenzini, qui avait bénéficié du siège régional acquis par le bourgmestre Willy Demeyer.

En province de Namur, Maxime Prévot, élu au fédéral en 2007, puis à la Région en 2009, a déjà dit qu’il préférerait Namur à Bruxelles, et, en tout cas l’espère-t-il, le maroquin de Benoît Lutgen, qui prendra la présidence du CDH après la formation du nouveau gouvernement.

Et voici la répartition des sièges en Wallonie

En Wallonie, le PS effectue un remarquable retour en force et retrouve un niveau supérieur à ce qu’il était avant les élections de 2007, où il avait dû céder la place de premier parti au MR. Le CDH perd son siège du Brabant wallon au bénéfice du Parti Populaire.

Hainaut. C’est dans le Hainaut que le PS effectue la plus belle progression: il y gagne 4 sièges et en détient 11 sur 19. Le MR en perd 2 et n’en a plus que 4. Le CDH n’en garde que 2 sur 3, Ecolo 2, et le FN perd le sien.
Liège. En province de Liège, le PS obtient 7 sièges (+1), au détriment du MR, qui n’en a plus que 4. Statu quo pour le CDH et Ecolo, avec deux sièges chacun.
Namur. Situation inchangée en province de Namur: 2 PS (avec pourtant une hausse de plus de 6%), 2 MR (avec pourtant une baisse de plus de 8%), 1 CDH et 1 Ecolo.
Luxembourg. Dans la province méridionale (résultats complets), le MR perd un de ses deux sièges, qui va au CDH, lequel en a ainsi 2. Le PS garde le sien.
Brabant wallon. Le Brabant wallon crée la surprise. Le CDH y perd son siège, qui est finalement attribué au Parti Populaire. Le PS conserve son siège, et le MR les deux siens.

M.D.

Michel Delwiche

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire