Les économies nuisent à la police et la Justice

Le Vif

Le procureur général anversois Yves Liégeois, qui préside le collège des procureurs généraux, met en garde jeudi contre les économiques répétées qui frappent la police et la Justice. « Il y a trop peu d’enquêteurs spécialisés », avertit-il dans les quotidiens De Standaard et Het Nieuwsblad.

« J’entends à la police fédérale qu’ils ne savent plus s’occuper de certains dossiers, car il y a trop peu d’enquêteurs spécialisés. Au sein du ministère public, c’est aussi un combat permanent afin de réaliser ce qui doit être fait avec le personnel dont on dispose. Il y a toujours des trous. Cela a clairement un impact sur les délais d’exécution des enquêtes judiciaires. »

En économisant sur le personnel on a déjà perdu de nombreux savoirs et connaissances

« Résorber l’arriéré judiciaire est depuis 2007 déjà une priorité pour le collège des procureurs généraux », indique Yves Liégeois. « La meilleure manière d’y arriver est tout simplement d’accorder de l’attention aux délais d’exécution. Dans ma juridiction (Anvers et Limbourg) il y a une sorte de tableau de bord numérique qui reprend les statuts de l’ensemble des dossiers. Si un dossier reste trop longtemps, c’est signalé. Notre système a éliminé l’accumulation de papiers et augmenté l’efficacité. »

Une analyse partagée par Gert Cockx du syndicat policier NSVP (SNPS). « En économisant sur le personnel de la section judiciaire de la police fédérale, qui mène les enquêtes judiciaires, on a déjà perdu de nombreux savoirs et connaissances. Certainement pour les dossiers plus complexes, comme ceux concernant la fraude fiscale, c’est très négatif. »

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