Kris Peeters, Charles Michel et Jan Jambon © BELGA

Les économies du gouvernement réduisent les transferts financiers de la Flandre vers la Wallonie

La politique budgétaire du gouvernement fédéral fera déjà baisser dès ces prochaines années les transferts financiers de la Flandre vers la Wallonie, selon une étude de l’institut flamand pour l’économie et la société (Vives), lié à l’université de Louvain (KUL).

En 2018, cette diminution serait de 4,68% du PIB (348 millions d’euros) par rapport à l’année de référence 2011, si l’on se base sur les tableaux budgétaires présentés par le gouvernement Michel en octobre dernier. Cette politique serait aussi favorable à la Région bruxelloise (-34 millions), tandis que le manque à gagner serait de 382 millions pour la Région wallonne (0,09% du PIB).

Ces modifications résultent essentiellement des projets du gouvernement fédéral de percevoir un peu moins de recettes de l’impôt des personnes physiques (IPP) et un peu plus de la TVA, des accises et de la nouvelle taxe de transparence (qui vise à éviter les constructions dans des paradis fiscaux en vue de cacher certains revenus au fisc), selon l’étude.

Vu que la part flamande dans l’IPP est plus importante que celle dans le reste des recettes, le critère est légèrement favorable à la Flandre, selon l’étude.

Les transferts de la Flandre vers la Wallonie sont notamment liés au fait que cette dernière reçoit relativement plus qu’elle n’injecte dans les caisses fédérales. Si des économies sont décidées sur les dépenses, alors la Wallonie ne pourra recevoir davantage d’argent, toujours en termes relatifs par rapport à la Flandre. Les transferts se réduisent donc quelque peu.

Concrètement, la Flandre devrait d’ici 2018 supporter 3,345 milliards d’euros des économies fédérales, pour 2,037 milliards supportés par la Wallonie. Sans transferts, la Flandre aurait dû en supporter davantage (3,693 milliards), et la Wallonie un peu moins (1,654 milliard). Autrement dit: la Flandre subirait un désavantage supplémentaire de 348 millions d’euros.

L’étude ne tient toutefois pas compte du récent contrôle budgétaire.

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