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Les droits de l’homme, une obligation à l’égard des migrants et des minorités

Le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders a réaffirmé mercredi, à la tribune de l’Onu à Genève, l’obligation que constituent pour la Belgique les droits de l’homme à l’égard, notamment, des migrants et des minorités.

« Plus que jamais, il faut réaffirmer que les droits de l’homme ne sont pas une faveur que les États accordent, mais une obligation à l’égard de tous », a souligné le chef de la diplomatie belge à l’occasion de la 37e session du Conseil des droits de l’homme de l’Onu.

Et de décliner cette obligation à l’égard « des plus vulnérables comme les populations civiles dans les zones de conflit, à l’égard de ceux qui nous paraissent différents, comme les étrangers, les migrants, les minorités ».

Ces propos visent les situations partout dans le monde, mais en Belgique en particulier, le gouvernement fédéral dans lequel siège M. Reynders (MR) fait face à une vive opposition politique et civile dans sa politique migratoire, notamment pour son projet de visites domiciliaires de la police chez les citoyens qui hébergent des migrants en situation illégale.

Pour le gouvernement, qui a suspendu l’examen parlementaire de ce projet, il n’est pas question d’atteinte aux droits de l’homme, mais de respect de l’État de droit dans certaines situations en dernier recours où planent de lourdes suspicions d’illégalité.

« Il y a cette obligation d’accueil et de traiter correctement en fonction des procédures légales, mais je demande aussi d’ouvrir le débat sur la migration économique », a commenté le ministre auprès de Belga.

M. Reynders a en outre réaffirmé, à la tribune de l’Onu, l’encouragement de la Belgique pour la ratification des conventions internationales relatives aux droits de l’homme, alors que le pays demeure incapable de ratifier – le gouvernement flamand le refuse – la convention-cadre de protection des minorités nationales, réclamée par les francophones.

« Je continue à oeuvrer pour que les groupes de travail sur la définition du concept de minorité puissent fonctionner », a assuré M. Reynders à Belga. Il rappelle à cet égard son plaidoyer pour l’instauration d’un examen annuel du respect de l’État de droit dans chaque pays de l’Union européenne.

A la tribune de l’Onu, le ministre a aussi réaffirmé l’obligation que constituent les droits de l’homme à l’égard « des plus impertinents, comme ceux qui osent dénoncer les insuffisances des gouvernements, et à l’égard même des pires criminels, dans la lutte contre le terrorisme ».

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