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Les discriminations contre les homosexuels en Ouganda au programme de la Chambre

Stagiaire Le Vif

Plusieurs parlementaires ont déposé ce matin une proposition de résolution visant à lutter contre les discriminations dont sont victimes les homosexuels en Ouganda.

Ce matin, en commission des relations extérieures de la Chambre, plusieurs parlementaires ont déposé une proposition de résolution visant à freiner les discriminations contre les holebis en Ouganda. Ces parlementaires demandent au gouvernement fédéral de faire pression sur le gouvernement ougandais afin que ce dernier mette fin aux lois discriminant les homosexuels. Le moyen de pression qui serait privilégié est économique. En effet, l’Ouganda est le quatrième plus grand pays partenaire de la coopération belge au développement. Dans ce cadre, les députés proposent que lors de la négociation du nouveau programme indicatif de coopération (PIC) entre les deux pays, la Belgique inclue une clause obligeant le gouvernement ougandais à prendre des mesures afin d’éviter ces discriminations. La résolution vise aussi à sensibiliser la population locale aux droits de l’homme et plus particulièrement aux droits des LGBT (Lesbiennes, Gays, Bisexuels et Transsexuels).

Le 24 février dernier, le Président ougandais Yoweri Museveni a signé une loi encourageant à dénoncer toute personne homosexuelle aux autorités locales. Cette loi interdit également la promotion ou la publicité de l’homosexualité. Rappelons que les relations homosexuelles sont passibles de mort en Ouganda.

La ratification de cette loi avait provoqué une véritable levée de boucliers de la part de nombreuses ONG et gouvernements. En 2011 déjà, la Belgique avait formulé une recommandation à ce pays d’Afrique de l’Est en lui demandant d’abroger sa loi permettant des discriminations sur base de l’orientation sexuelle. Celle-ci avait été rejetée par le gouvernement basé à Kampala. Il semble donc que la Belgique ait décidé de passer au stade supérieur.

Le vote de cette résolution et son application par le gouvernement iraient cependant à l’encontre des déclarations d’Elio di Rupo. En effet, le 27 février dernier celui-ci a déclaré au Parlement fédéral ne pas vouloir établir de sanctions économiques pour que « le peuple ougandais ne souffre pas davantage des décisions liberticides de son gouvernement. »

Le sujet devrait en toute logique être abordé lors du sommet Afrique-Europe qui se déroulera les 2 et 3 avril prochain à Bruxelles.

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