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Les démineurs belges utilisent du matériel illégal

Le Service d’enlèvement et de destruction d’engins explosifs (SEDEE) utilise depuis février dernier des « brouilleurs » illégaux, qui, dans une certaine zone, rendent l’usage d’un gsm impossible.

Le ministre des Télécommunications Alexander De Croo (Open Vld) se penche actuellement sur une régularisation, mais pour le CD&V, la procédure est trop lente, rapporte lundi De Morgen.

Les terroristes étant capables d’activer une bombe grâce à leur gsm, l’armée utilise, lors de missions à l’étranger, de petits appareils qui envoient des signaux sur la même fréquence que les gsm, et permettent de bloquer le signal. Les gsm qui se trouvent dans le rayon de ce brouilleur ne peuvent ainsi plus recevoir ou passer des appels.

Depuis février, le SEDEE travaille également avec des brouilleurs en Belgique, ceux-ci étant massivement employés en cas d’alerte à la bombe depuis les attentats du 22 mars. Les brouilleurs ne peuvent toutefois être utilisés que lors de missions à l’étranger, et sont donc illégalement employés par le service depuis des mois.

Veli Yüksel, le spécialiste de la Défense du CD&V au Parlement, souhaite que l’utilisation de ces brouilleurs soit autorisée au plus vite. « Nous avons urgemment besoin d’un cadre juridique adapté afin que les militaires travaillent en toute sécurité. »

M. De Croo a fait savoir qu’il travaillait à une solution. « Les attentats au moyen d’engins explosifs qui sont contrôlés à distance représentent une menace grandissante. C’est la raison pour laquelle nous allons élargir l’autorisation à l’usage des brouilleurs », a expliqué le porte-parole du ministre.

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