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Les demandeurs d’asile reconnus s’adresseront dorénavant plus rapidement aux CPAS

Les demandeurs d’asile qui seront reconnus en tant que tel et auront reçu l’autorisation de rester en Belgique ne devront dorénavant passer que de cinq à dix jours maximum dans un centre d’asile, lit-on mercredi dans Het Nieuwsblad et De Standaard. Cela concerne par exemple les ressortissants syriens. Le but de la manoeuvre est qu’ils se rendent ensuite directement auprès d’un CPAS local et commencent leur procédure d’intégration.

Ce nouveau modèle d’accueil, qui se trouvait déjà dans l’accord de gouvernement mais qui n’avait pas encore été mis en vigueur en raison de la crise des réfugiés, doit faire en sorte que les CPAS entrent en jeu plus rapidement dans le processus d’intégration des demandeurs d’asile. « Et inversement, ceux qui doivent rester dans les centres d’asile savent déjà ce qui les attend », explique une porte-parole du secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration Theo Francken (N-VA). « Ils ne reçoivent plus de faux espoirs. Nous pouvons également plus rapidement travailler avec eux sur leur retour. »

Le cabinet Francken a toutefois souligné auprès de l’agence Belga que chaque Syrien devait toujours effectuer la procédure d’asile. « Cela peut prendre plusieurs mois », y confie-t-on. Mais les personnes qui ont de grandes probabilités d’être reconnues peuvent donc désormais se rendre auprès d’initiatives d’accueil locales plus rapidement.

L’accueil collectif constitue la base de la politique en la matière, insiste le cabinet. « L’accueil individuel est réservé à des groupes vulnérables et pour les personnes qui ont une forte probabilité d’être reconnues comme réfugiés. » Les Syriens qui bénéficient d’un tel accueil individuel percevront des CPAS les mêmes indemnités quotidiennes et accompagnement que les autres demandeurs d’asile se retrouvant en accueil collectif. Ils ne bénéficieront par contre du soutien financier des CPAS que lorsque leur demande d’asile aura été acceptée et qu’ils auront reçu le statut de réfugié.

Du côté de Fedasil, on rappelle également que ce modèle d’accueil figurait en effet dans l’accord de gouvernement de 2014 et qu’il se trouvait même déjà en phase de test mais qu’il avait été provisoirement suspendu en raison de la crise des migrants en 2015. Le nombre de places d’accueil avait alors connu une hausse très importante. L’Agence fédérale pour l’accueil des demandeurs d’asile connait actuellement un phénomène inverse. « Début 2016, il en existait encore 35.000 et à terme il doit y en avoir 10.000 de moins », y indique-t-on.

Si l’on ignore encore précisément quand ce nouveau modèle d’accueil sera mis en pratique, Fedasil se montre toutefois déjà positive. « L’intégration en Belgique en sera facilitée et cela constitue certainement un avantage. »

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