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Les conséquences de la rupture entre le MR et le FDF

La rupture entre le MR et FDF aura des conséquences considérables au sein des assemblées parlementaires. Détails.

A la Chambre, le groupe MR perdra sa 3e place pour devenir le 4e groupe en importance derrière la N-VA, le PS et le CD&V. A la Fédération Wallonie-Bruxelles, le MR restera 2e mais c’est surtout à Bruxelles que le réveil risque d’être difficile. Le groupe compte 24 députés : 13 MR et 11 FDF. A 13, le MR deviendra 4e parti au parlement bruxellois et le FDF 5e parti, au même niveau que le cdH.

Le groupe MR de la Chambre compte actuellement 18 députés dont 3 FDF. Avec 18 membres, le groupe MR était le 3e groupe en importance derrière la N-VA (27 sièges) et le PS (26 sièges). Avec 15 membres, il se fait dépasser par le CD&V qui a 17 sièges et devient donc le 4e groupe.


Si la négociation aboutit, le MR risque également de payer le prix fort dans le nombre de postes dans le prochain gouvernement. Il ne sera en effet plus que la 3e force politique du gouvernement derrière le PS et le CD&V.

Quant au FDF, il sera réduit à 3 députés et son influence risque de s’en trouver sérieusement amoindrie. Le président du FDF Olivier Maingain est actuellement questeur à la Chambre, un poste qu’il perdra et qui retournera dans le giron du MR.

La séparation aura aussi des conséquences sur le plan financier, mais tous les calculs n’ont pas encore été effectués.

En ce qui concerne la représentation du MR en Commission, la situation n’est pas encore tout à fait claire. Il semble toutefois que le MR devrait conserver ses deux sièges en Commission mais il devrait perdre une présidence, sans doute celle de la Commission des naturalisations. La perte de cette présidence devrait être compensée par la récupération du poste de questeur occupé par M. Maingain.

Tout pourrait encore changer si le MR et le FDF décidaient finalement de constituer un « groupe technique » mais vu l’état des relations entre les deux branches, cela semble peu probable.

Au Sénat, le séparation ne changera rien. Depuis les dernières élections, il n’y a plus de sénateur FDF.

Un siège de sénateur coopté aurait dû revenir à Caroline Persoons mais le groupe du parlement de la Communauté française a doublé le président de l’époque, Didier Reynders, dans la présentation des candidats et c’est finalement Jacques Brotchi qui a obtenu le siège. Cet épisode a d’ailleurs été à l’origine d’une des crispations entre le FDF et le futur président du MR Charles Michel pendant la campagne pour la présidence du parti.

Faire du FDF un groupe reconnu à Bruxelles n’est pas gagné

L’impact de la rupture qui se profile entre les ailes libérale et FDF du MR sur le fonctionnement du parlement bruxellois est pour le moment difficilement mesurable en ce qui concerne l’octroi ou non du statut de groupe reconnu au FDF.

A ce stade, la présidente du parlement Françoise Dupuis n’a été saisie d’aucune demande, le Conseil général du FDF devant prendre la décision formelle de rompre l’alliance avec les libéraux, dimanche soir.

D’après elle, la répartition des sièges au sein des commissions ne devrait pas connaître de changement significatif.

La reconnaissance du statut de groupe pour le FDF ne lui est par contre pas assurée d’avance. Interrogée à ce sujet, Françoise Dupuis a refusé de faire le moindre commentaire, se limitant à reconnaître que la question avait le mérite d’être posée.

Le règlement de l’assemblée bruxelloise prévoit que les élus d’une même liste électorale qui, au moment du scrutin, a obtenu 10 % des sièges du groupe linguistique auquel elle appartient peuvent constituer un groupe politique reconnu.

Cette reconnaissance a des conséquences en ce qui concerne le droit de vote en commission, mais aussi en termes de moyens financiers octroyés par le parlement pour couvrir des frais de secrétariat et de personnel.

Au stade actuel, la reconnaissance du statut de groupe reconnu aux élus FDF est loin de constituer une formalité car il s’est présenté sur une liste MR.

A contrario, avec onze sièges, il dépasse largement la barre des 10% des élus francophones (72), ce qui n’est pas le cas de la N-VA qui a hérité de ce statut en n’ayant qu’un député sur 17 néerlandophones (Paul De Ridder).


Le Vif.be, avec Belga

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