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Les cheminots « ne sont pas des crapules » et ils le font savoir aux étudiants

Des cheminots proposent depuis vendredi aux étudiants de les amener à leur lieu d’examen s’ils ne peuvent s’y rendre à cause de la grève annoncée au mois de janvier. Ils ont lancé une page sur Facebook intitulée « Ma portière t’est ouverte« .

L’offre prend la forme d’un service de co-voiturage. Elle s’adresse aux étudiants qui seraient en examen un des jours de grève, qui ne « kottent » pas et ne pourraient pas loger chez un ami, et n’ont d’autre moyen de locomotion que le train. Les modalités de transport seront annoncées sur Facebook.

« Parce que nous ne sommes pas les crapules qu’on veut te faire croire que nous sommes! », soulignent les auteurs de cette initiative qui disent ne pas être heureux des tracas occasionnés par leurs actions. « Tu râles parce que tu te sens pris en otage, parce que les médias te persuadent que les cheminots font grève juste pour t’embêter. Mais ce que tu oublies, c’est que nous faisons partie d’un service public, que nous détestons cette situation, que nous défendons notre travail que nous aimons et voulons le meilleur pour nous et nos usagers ».

L’action en est au stade du préavis de grève. Lundi, aura lieu une réunion de conciliation à la SNCB avant une commission paritaire mercredi. La situation semble toutefois bloquée depuis mercredi passé, quand les syndicats ont rejeté le projet d’accord présenté par la direction. A entendre les représentants des travailleurs, le problème se trouve au gouvernement qui a imposé des économies considérables aux sociétés de chemin de fer. « Ces discussions ont lieu parce que le gouvernement nous impose trois milliards d’économie », a expliqué la responsable générale de la CSC-Transcom, Marianne Lerouge sur RTL-TVi.

La syndicaliste attend de l’équipe Michel qu’elle desserre l’étau budgétaire, une urgence rendue d’autant plus pressante par les engagements de lutte contre le réchauffement climatique pris à l’issue de la COP21. « Le cadre imposé est tel qu’il ne laisse pas de marge de manoeuvre, aussi bien pour la direction que pour les syndicats. Un geste politique facilitera la recherche de solutions », a-t-elle ajouté, interrogée par l’Agence Belga.

Jeudi à la Chambre, la ministre de la Mobilité, Jacqueline Galant, a laissé les négociations en cours dans le domaine de la concertation sociale interne à la SNCB. Une posture un peu facile, selon les syndicats puisque la ministre impose elle-même une « réflexion » sur la flexibilité des horaires de prime, une révision des mécanismes de prime, une refonte des règles d’évaluation, etc.

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