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Les centrales belges prêtes pour un incident pas pour un accident majeur

Pour Greenpeace, qui conteste les conclusions de la campagne d’information des autorités belges « Risque nucléaire – Que faire en cas d’accident ? », les mesures envisagées pour garantir la sécurité nucléaire en Belgique peuvent se révéler efficaces en cas d’incident nucléaire mais elles sont insuffisantes en cas d’accident majeur.

Greenpeace a analysé les mesures existantes en tenant compte, entre autres, des données météorologiques susceptibles d’influencer l’impact d’un accident nucléaire d’une certaine ampleur (direction des vents, pluviosité etc). D’après l’organisation, plusieurs lacunes sont présentes dans le plan national d’urgence nucléaire. L’organisation dénonce notamment le fait que les mesures actuelles ne tiennent pas compte de l’ensemble des installations nucléaires qui se trouvent à proximité de nos frontières, comme par exemple la centrale de Gravelines en France.

En outre, le plan d’urgence prévoit la distribution de tablettes d’iode pour la population dans un rayon de 20 km autour des centrales nucléaires alors que la zone potentiellement contaminée serait beaucoup plus grande, d’après Greenpeace.

De nombreuses mesures envisagées dans le plan d’urgence nécessitent également une préparation approfondie. La formation appropriée des personnes ressources est actuellement insuffisante, a expliqué le responsable de la campagne « Nucléaire » de Greenpeace, Eloi Glorieux.

Par ailleurs, l’organisation s’est étonnée de la décision prise en Belgique en ce qui concerne les stress tests pour les centrales nucléaires. Greenpeace craint que les autorités cherchent à amadouer la population et à démontrer que les centrales belges sont au-dessus de tout soupçon alors qu’elles ne peuvent intrinsèquement pas être sûres à 100%.

« Le risque d’une catastrophe nucléaire en Belgique est très faible mais les conséquences pourraient être extrêmement graves », a conclu Eloi Glorieux. Greenpeace demande donc au gouvernement de respecter la loi sur la sortie du nucléaire.

Les lacunes repérées dans le plan national d’urgence nucléaire belge sont répertoriées dans un dossier de Greenpeace intitulé : « Plan national d’urgence nucléaire belge, un emplâtre sur une jambe de bois« .

Levif.be

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