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Les Carrefour qui resteront portes closes ce vendredi

Quatorze magasins Carrefour, dont 12 hypermarchés, principalement en Wallonie et à Bruxelles, resteront portes closes ce vendredi, au lendemain de l’annonce d’un plan de restructuration qui pourrait coûter jusqu’à 1.233 emplois, a indiqué la direction du groupe. Côté syndical, on indique que 15 magasins, au moins, seront fermés.

« Nous nous rendons compte que la communication d’hier/jeudi a fait mal. Nous devons laisser la place à l’émotion », a admis un porte-parole du groupe. « Pour le moment, c’est le client qui est touché car il se trouve devant des portes fermées », ce qui l’oblige à trouver une alternative. Les commandes en ligne ont ainsi connu un pic hier/jeudi. Ce vendredi, les 11 magasins dont le personnel a déjà débrayé hier/jeudi (Mons Grand-prés, Soignies, Froyennes, Haine-St-Pierre, Gosselies et Bomerée dans le Hainaut; Kraainem, Berchem, Auderghem, Drogenbos et Evere en Région bruxelloise) n’ouvriront pas. Les hypermarchés de Bierges et de Waterloo ont par ailleurs décidé de rejoindre le mouvement. En Flandre, l’hypermarché de Genk restera lui aussi fermé. Des assemblées du personnel sont prévues ce vendredi matin. De nouveaux débrayages devraient y être décidés, notamment dans les régions de Namur et de Liège. « Nous serons certainement dans ce mouvement d’émotion jusqu’à la fin du week-end », a indiqué Delphine Latawiec, secrétaire nationale de la CNE, sur les ondes de Bel RTL. « On fera le point lundi », a-t-elle ajouté en assurant par ailleurs « ne rien attendre des autorités publiques ». « Elles ne feront rien. Ces pleurs que l’on entend aujourd’hui, c’est une hypocrisie complète. Si un gouvernement veut agir, c’est par la législation qu’il met en place. On ne peut pas voter début janvier une loi sur les flexi-jobs dans le commerce et pleurer quand il y a des pertes d’emploi trois semaines plus tard », a dénoncé la représentante du syndicat chrétien. Jeudi, la direction de CARREFOUR a annoncé, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire, un plan de restructuration qui pourrait toucher jusqu’à 1.233 travailleurs, dont 1.053 personnes dans les hypermarchés et 180 au siège central. Les hypermarchés Belle Île à Liège et celui de Genk (Limbourg) devraient par ailleurs fermer tandis que d’autres passeraient d’hyper en market ou verraient leur surface réduite.

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