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Les bus TEC ne roulent pas à Charleroi

Suite à quatre nouvelles agressions survenues dimanche, le personnel de la TEC a à nouveau débrayé ce lundi. La majorité des bus du TEC Charleroi sont restés au dépôt ce matin. Une grève qui s’inscrit dans un contexte tendu. Une réunion rassemblant tous les acteurs concernés est programmée ce lundi à 13h30.

Les quatre nouvelles agressions survenues dimanche à l’encontre de bus roulant à Charleroi, Roux (Charleroi) et Farciennes ont convaincu le personnel de débrayer lundi matin. Dimanche soir, les services avaient été assurés jusqu’au terme de la journée.

Cette grève intervient dans un contexte particulièrement tendu depuis les diverses agressions de la semaine dernière.

Un bus avait déjà été victime d’un premier jet de pierre lundi 26 septembre sur la ligne 37, à hauteur de Gilly. L’ensemble des occupants du bus, le chauffeur y compris, était sorti indemne. Mais l’incident avait déjà provoqué un certain émoi parmi le personnel sans pour autant partir en grève. Un nouvel incident, survenu mardi 27 au soir sur la même ligne et de nouveau à Gilly, a pourtant ravivé l’émotion du personnel qui était partiellement parti en grève le mercredi avant de reprendre le service jeudi. Une reprise qui n’aura pas duré longtemps puisque suite à une nouvelle agression jeudi soir les chauffeurs étaient à nouveau repartis en grève le vendredi. C’est donc dans un climat particulièrement tendu qu’ont pris place les agressions de dimanche.

Quatre agressions en une journée

Quatre bus de la TEC ont été la cible de jets de pavés, dimanche dans la région de Charleroi. L’un de ces actes de vandalisme a eu des conséquences assez lourdes : le chauffeur a dévié vers la gauche de la route et a percuté un poteau.

Selon les permanents syndicaux, l’incompréhension règne parmi le personnel. Vendredi, les autorités communales, la police et le Parquet de Charleroi avaient adopté plusieurs mesures destinées à lutter contre les agressions, notamment des policiers en civil qui suivraient les bus carolos circulant à certaines heures dans certains quartiers jugés problématiques. Le personnel avait accepté de reprendre dès samedi. Le week-end a suffi à indiquer que ces mesures ne suffisaient pas, ont indiqué lundi des délégués syndicaux. Ils redoutent également qu’une compétition malsaine se soit engagée entre les jeunes de différents quartiers.

La Société Régionale Wallonne du Transport (SRWT) qui exploite le réseau TEC comprend les réactions du personnel à la suite de la série d’actes de vandalisme perpétrés sur les bus du TEC Charleroi ces derniers jours.

Elle condamne ces « actes violents » et « invite les autorités à renforcer encore les mesures afin de protéger le personnel et le matériel roulant« , indique lundi le porte-parole de la SRWT dans un communiqué.

Une réunion rassemblant tous les acteurs concernés est programmée ce lundi à 13h30 au palais de justice de Charleroi afin d’analyser les possibilités de renforcement permettant de protéger le personnel et le matériel roulant.

LeVif.be avec Belga

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