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Les Bruxellois quittent toujours en nombre la capitale

Si la capitale n’a jamais été aussi peuplée, les Bruxellois quittant la ville n’ont eux jamais été aussi nombreux.

Avec 1.175 173 habitants au 1er janvier 2015, la Région de Bruxelles-capitale n’a jamais été aussi peuplée, la population ayant augmenté de 1% en un an. A la base de ce phénomène, les mouvements migratoires internationaux (+16.106) et un solde naturel (+9.482) importants, ressort-il du focus consacré par l’Institut bruxellois de la Statistique et de l’Analyse (IBSA) en décembre à l’évolution de la démographie dans la capitale. Autre constat de ce document: au niveau des migrations internes, la Région bruxelloise perd aussi de nombreux habitants au profit des deux autres Régions, souvent tentés par un exode vers les deux Brabants.

Au cours de l’année 2014, la Région a gagné 11.687 habitants, soit une croissance relative de 1 %, représentant le double de celles enregistrées en Flandre (+0,5 %) et en Wallonie (+ 0,4 %). Cette hausse de la population est supérieure à celle de 2013. A l’échelle des flux migratoires internationaux, en 2014, 50.188 personnes en provenance de l’étranger sont venues s’installer à Bruxelles et 34.082 l’ont quitté pour aller habiter dans un autre pays.

Ces chiffres regroupent principalement des Européens, parmi lesquels des Belges. La différence entre le nombre d’entrées et de sorties depuis et vers l’étranger donne le solde migratoire international de 16.106 en 2014, soit 4.131 personnes de plus qu’en 2013. Bruxelles a aussi accueilli 23.375 personnes en provenance de Wallonie ou de Flandre. La différence entre le nombre de personnes ayant quitté Bruxelles pour aller habiter en Flandre ou en Wallonie et le nombre de résidents de ces deux autres régions venus s’installer à Bruxelles donne le solde migratoire interne de la Région de Bruxelles-Capitale, négatif depuis de nombreuses années. En 2014, il s’élevait à -13.420 unités, un chiffre encore plus négatif qu’en 2013 (de 800 unités). Les Bruxellois qui quittent la Région s’installent surtout dans les deux provinces de Brabant, mais aussi dans les principales villes du pays. Les soldes migratoires internes les plus importants (en défaveur de la Région bruxelloise) sont enregistrés dans les Brabant flamand et wallon (-10.400). Avec les principales villes du pays, l’intensité des migrations internes est également importante, mais les flux d’entrées et de sorties ont plus souvent tendance à se compenser ou s’annuler.

Avec près de 265.000 ressortissants, les ressortissants d’un pays membre de l’UE n’ont jamais été aussi nombreux au sein de la Région, où ils représentent désormais 22,5% de la population totale et 66,0% des Étrangers. À eux seuls, leur nombre augmente de plus de 10.000 unités en 2014, contre seulement moins de 3.000 pour les ressortissants des pays hors UE. En parallèle, le nombre de Belges diminue – une première depuis 1995) de plus de 1.600 unités. Au niveau communal, la population augmente dans 17 des 19 communes bruxelloises. Les augmentations les plus importantes sont enregistrées à Evere et Woluwe-St-Lambert (+1,3%), à Ixelles (+1,7%), et surtout, dans la Ville de Bruxelles où elle atteint 3,0%.

Au contraire, elle est négative à Schaerbeek et St-Josse-ten-Noode (-0,4%). Au cours des dix dernières années, les augmentations les plus importantes ont été enregistrées dans les communes de la moitié nord/ouest de la Région. À l’inverse, les communes de la moitié sud/est de la Région enregistrent des croissances plus modérées, avec un minimum de 0,6% à Watermael-Boitsfort, relève-t-on dans le Focus de l’IBSA.

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