Les Bruxellois ne marchent pas beaucoup

Le cabinet d’audit et de conseil Deloitte a dévoilé jeudi les résultats bruxellois de son nouvel Global City Mobility Index, un indicateur mondial de la mobilité urbaine qui compare 18 villes sur base de différents critères comme la qualité de l’air, l’étendue des réseaux de transports en commun et les stratégies pour le futur.

Il ressort de cette analyse que seulement 6% des trajets à Bruxelles se font à pied ou à vélo et qu’un Bruxellois perd plus d’une semaine de travail (41 heures) par an dans les embouteillages.

Selon le Global City Mobility Index, en dépit du réseau de transport public bien développé à Bruxelles, une couverture insuffisante dans certaines zones de la ville, notamment en périphérie, entraîne un recours élevé à la voiture, une congestion accrue du trafic sur le ring comme dans la ville et une qualité de l’air dégradée.

« Au vu de la prédominance des véhicules de société, faire évoluer le comportement du public sera un vrai défi », avance Sam Sluismans, responsable des services Innovation. « Bruxelles est, en outre, composée de 19 communes et le cadre gouvernemental et institutionnel complexe de la Belgique est un obstacle au déploiement d’une stratégie cohérente ».

Il apparaît que l’absence de coordination et de billetterie conjointe entre la STIB, la SNCB, De Lijn et les TEC freine la mise en oeuvre de solutions aux problèmes de transport et stimule l’adoption d’autres formules de mobilité. L’étude suggère entre autres d’introduire un système intégré de paiement et d’améliorer la connectivité intermodale entre les différentes régions.

En comparaison, la marche et le vélo sont prépondérants à Paris, Berlin et Amsterdam. À la pointe des infrastructures cyclables, Amsterdam illustre également comment un système de transport efficace et intégré contribue à la mobilité urbaine sans induire une forte dépendance à la voiture. La marche et le vélo y représentent 61% des déplacements et le temps passé dans les embouteillages chaque année est de 26,5 heures.

Par ailleurs, Bruxelles obtient des résultats médiocres sur la qualité de l’air, mais élevés pour la durabilité environnementale, en partie grâce au fait qu’elle est relativement bien équipée en pistes cyclables.

« Nous sommes ravis de constater un alignement croissant entre les acteurs de la mobilité à Bruxelles quant au besoin de changement en la matière », conclut sur une note positive Sam Sluismans. « Il existe aussi un réseau multimodal où toutes les formes de transport public comme le tram, l’autobus, le métro, le train et le vélo sont représentées. L’émergence d’acteurs de la mobilité partagée (…) est une autre force sur laquelle Bruxelles peut s’appuyer ».

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