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Les Belges sont paresseux et trouvent l’autopartage trop compliqué

Urbain Vandormael
Urbain Vandormael Spécialiste voitures  

Dans le cadre de la Semaine de la Mobilité, Opel vient de lancer un projet baptisé co-carring dans deux quartiers populaires de Flandre et de Wallonie en vue de faire découvrir les possibilités de l’autopartage. À cette occasion, le constructeur automobile a interrogé 1000 Belges sur leurs attentes. Et leurs résultats sont surprenants.

Les attentes des automobilistes à l’égard du phénomène voiture évolue en permanence et dépend d’une série de facteurs divergents. Pour les uns, la voiture est un objet usuel ou un mal nécessaire, pour les autres un signe extérieur de richesse. Une voiture de luxe est signe de succès et de richesse.

Le fait est que la prédilection pour une marque ou un modèle spécifique permet d’approfondir la structure de personnalité. Les experts en marketing utilisent cette information pour mitrailler les gens de messages publicitaires sur mesure. Innocents à première vue, certains messages le sont moins qu’ils ne le paraissent.

Les attentes de personnes sont également déterminées par les circonstances sur lesquelles elles ont peu d’impact tel que la météo ou la physionomie de l’environnement où elles vivent. Que doit faire un Islandais d’un roadster BMW i8 ou un Vénitien d’une Rolls-Royce Phantom Long Wheel?

Qui veut quoi?

Afin d’obtenir une réponse à la question « que veut le Belge? » Opel a interrogé 1000 Flamands et Wallons sur leurs attentes. Ainsi, on apprend que 8 Belges sur 10 préfèrent une voiture pratique où c’est la fonctionnalité qui prime. Par extension, elle doit consommer peu (48%), offrir un confort de conduite élevé (47%) et être sûre (44%). De plus, 6 Belges sur 10 sont adeptes de gadgets technologiques tels que les caméras, les senseurs parking et les systèmes de freins de sécurité. En d’autres termes, on aime rouler trop vite, mais on préfère éviter les accidents.

Jusque-là, les conclusions sont peu surprenantes. Plus curieusement, Opel constate qu’à peine 14% des personnes interrogées se sentent concernées par un beau design et à peine 2% d’entre elles par la couleur d’une voiture ou de l’installation de musique.

Opel souhaite préparer le terrain à l’autopartage

L’enquête confirme que la voiture est bien ancrée dans les moeurs. Pratiquement tous les Belges qui ont un permis de conduire possèdent leur voiture. Plus de trois ménages avec des enfants sur dix en ont même deux. Quand il s’agit d’enfants adultes vivant à la maison, elles possèdent deux voitures ou plus.

Les Belges sont paresseux et trouvent l'autopartage trop compliqué
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L’étude a également sondé le degré d’écocitoyenneté des Belges. Et que nous apprend-elle ? On sait bien évidemment tous que rouler en voiture pollue l’air et nuit à la santé. Trois Belges sur 10 se sentent même un peu coupables, mais 6 sur 10 admettent prendre la voiture pour se rendre à la boulangerie ou la boucherie à quatre pas de chez eux. Pour un déplacement aussi court, 77% des Wallons – selon leurs propres dires – préfèrent le vélo contre 44% des Flamands. Par paresse ! Les Wallons (10%) indiquent aussi pratiquer deux fois plus l’autopartage que les Flamands (5%). Les Wallons (32%) empruntent également plus souvent une voiture que les Flamands (23%) et 4 Wallons sur 10 prêtent plus souvent leur voiture que les Flamands (30%). Ces derniers trouvent l’autopartage trop compliqué et craignent qu’un tiers endommage leur voiture de partage.

Le projet co-carring d’Opel a lieu dans deux quartiers populaires à Anvers et à Nivelles. Sarah Timmermans (managing director Opel Belgium): « Le secteur automobile est à la recherche de façons de rendre la conduite plus écologique et agréable. L’une des pistes de réflexion concerne le partage de voitures. Dans le cadre de la Semaine de la Mobilité (du 16 au 22 septembre), Opel a lancé un projet d’autopartage à petite échelle entre voisins où trois familles d’un quartier de Berchem et Nivelles disposent d’une Combo Life. Cela nous permet d’éliminer une barrière importante : ils partagent la voiture avec des gens qu’ils connaissent. Pour le planning et l’horaire, nous utilisons une appli (Stapp.in) qui nous permet de cartographier l’usage effectif de la voiture pendant le projet de test et de l’analyser. Cette information doit nous permettre d’améliorer le confort d’utilisation pour les consommateurs et d’éveiller leur enthousiasme pour ce genre d’initiatives. »

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