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Les Belges s’estiment jeunes jusqu’à 46 ans

Les Européens estiment que l’on cesse d’être considéré comme un jeune à partir de 42 ans et que l’on devient une personne âgée au seuil des 64 ans, selon une étude de l’UE publiée vendredi. Pourtant la perception de l’âge diffère grandement selon les sexes, les âges et les pays.

Une enquête de l’Eurobaromètre dévoilée à l’occasion du lancement de « l’Année européenne du vieillissement actif et de la solidarité intergénérationnelle » souligne que la perception de l’âge diffère grandement selon les sexes, les âges et les pays.

Il y a ainsi une différence de plus de dix ans entre les Pays-Bas, où l’on est considéré comme une personne âgée à 70 ans, et la Slovaquie, où cette étape est fixée à 58 ans. Aux yeux des Portugais et des Suédois, on est jeune jusqu’à 37 ans alors que les Chypriotes et les Grecs repoussent cette limite à 50 ans. Les Belges, eux, s’estiment « jeunes » jusque 46 ans, et « vieux » après 68 ans.

Les femmes européennes placent le début de la vieillesse à 65 ans et les hommes à 62,7 ans. On devient une personne âgée à 59 ans pour les Européens âgés de 15 à 24 ans, mais seulement à 67 ans pour les personnes de plus de 55 ans.

Selon cette enquête qui porte sur plus de 26.000 personnes, dont un millier de Belges, 71% des Européens sont conscients du vieillissement de la population européenne, mais 42% seulement s’en préoccupent.

Ils sont plus de 60% à penser que l’on devrait être autorisé à travailler après l’âge de la retraite et un tiers d’entre eux déclarent qu’eux-mêmes voudraient travailler plus longtemps. Il existe sur ces points des différences considérables entre les 27 États de l’UE.

43% des Belges pour un relèvement de l’âge de la retraite

Quarante-trois pour cent des Belges sont favorables à un relèvement d’ici 2030 de l’âge -aujourd’hui fixé à 65 ans- de la retraite, 56% des sondés y étant au contraire opposés, selon un sondage Eurobaromètre publié vendredi par la Commission européenne.

À l’échelle européenne, seuls 33% des sondés se prononcent en faveur d’un rallongement des carrières d’ici 2030, 60% étant contre, selon cette vaste étude menée à l’automne dernier auprès de près de 27.000 Européens, dont un millier de Belges.

Interrogée sur le phénomène de vieillissement de la population, une courte majorité (54%) des Belges affirme ne pas s’en inquiéter. Sondés également sur l’âge jusque auquel ils pensent pouvoir répondre aux exigences de leur emploi actuel, les Belges placent la barre à 59,5 ans en moyenne. Leur réponse varie toutefois en fonction de leur occupation respective.

Les indépendants pensent ainsi pouvoir travailler jusque 62,4 ans, contre 58,1 ans seulement pour les ouvriers. Les employés placent cette échéance à 60 ans et les cadres à 61,7 ans. Enfin, seuls 23% des sondés en Belgique (contre 33% à l’échelle européenne) disent souhaiter poursuivre leurs activités professionnelles au-delà l’âge légal de leur retraite, ici aussi avec des disparités importantes. Ainsi, si 39% des indépendants se disent près à jouer les prolongations, ils ne sont que 18% parmi les cadres, 21% chez les employés et 22% chez les ouvriers.

LeVif.be avec Belga

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