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Les Belges font de plus en plus leurs achats alimentaires en dehors du pays

En 2015, les achats alimentaires transfrontaliers des Belges ont augmenté de 6,6%, indique jeudi la Fédération de l’industrie alimentaire (Fevia), au lendemain d’une publication d’Eurostat selon laquelle l’alimentation en Belgique est 8% plus chère que la moyenne de l’Union européenne. Fevia met en garde contre les risques de pertes d’emploi.

« Les coûts salariaux élevés et le nombre de taxes et cotisations sur l’alimentation et les boissons incitent les Belges à faire de plus en plus leurs achats en dehors de la Belgique », souligne Fevia dans un communiqué. « La Belgique est un petit pays à l’économie ouverte. Nous sommes à peine plus grand qu’une tête d’épingle sur la carte du monde. La moitié des Belges habite à moins de 50 kilomètres de la frontière », commente Jean Eylenbosch, président.

L’année dernière, les Belges ont dépensé 123,4 millions d’euros en alimentation et boissons dans des supermarchés étrangers, principalement des pays voisins, ce qui représente 6,6% de plus qu’en 2014. Ces achats transfrontaliers ont grimpé de 42,5% depuis 2008.

La Fédération met dès lors en garde contre une risque de pertes d’emploi lié à la multiplication des taxes. De plus, « l’effet de la hausse des accises sur les boissons non-alcoolisées et l’annonce d’une ‘taxe santé’, ne sont pas encore couverts » par les chiffres Eurostat. Alors qu’une récente étude de The Retail Awademy, réalisée en collaboration avec PwC, mentionnait que la hausse de la taxe au kilomètre « pourrait faire augmenter les prix des produits alimentaires en magasin jusqu’à 1,1% », cite encore Fevia.

La Fédération appelle enfin les autorités à un dialogue approfondi et à « se pencher sur le maintien de la compétitivité du secteur et des emplois dans notre pays ».

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