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Les automobilistes particulièrement exposés à la pollution de l’air à Bruxelles

Les automobilistes sont les plus exposés au polluant black carbon, une sous-catégorie des particules fines, en Région de Bruxelles-Capitale avec des niveaux environ cinq fois supérieurs à ceux calculés en air intérieur, selon les conclusions du projet ExpAIR présentées jeudi par Bruxelles Environnement. Les données récoltées pendant plusieurs années ont permis de cartographier la pollution de l’air sur les principaux axes routiers bruxellois.

Le projet ExpAIR a débuté en 2013 afin de mesurer l’exposition de la population bruxelloise au black carbon, un polluant lié aux processus de combustion. « Les études scientifiques n’ont pas encore défini si cette catégorie est plus dangereuse que les autres », précise Olivier Brasseur, expert qualité de l’air pour Bruxelles Environnement. « Mais le black carbon capture d’autres polluants notamment classés comme cancérigènes. »

Entre 2013 et avril dernier, 276 volontaires ont mesuré leur exposition au polluant à l’aide d’un échantillonneur. Selon les résultats de l’étude, l’exposition au black carbon est trois fois plus élevée dans les transports qu’au domicile ou sur le lieu de travail. Les automobilistes y sont les plus exposés avec des taux cinq fois supérieurs à l’air intérieur, devant les usagers des bus, trams, métros ainsi que les cyclistes (niveaux 3 à 4 fois supérieurs à l’air intérieur). Les piétons sont eux sensiblement moins exposés (valeurs de 2 à 3 fois supérieures) tandis que les usagers des trains sont moins touchés par le polluant en raison d’une circulation sur des sites relativement distants des axes routiers.

Bruxelles Environnement a également cartographié les concentrations de black carbon dans les principaux axes routiers de la Région bruxelloise en se basant sur l’intensité du trafic, le vent et les caractéristiques des rues. D’après les analyses, les taux de black carbon augmentent lors des heures de pointe et dans les rues bordées de hauts immeubles. L’administration souhaite prochainement élargir la cartographie aux plus petites rues et proposer un planificateur de trajets qui permettra de choisir un parcours en réduisant l’exposition au black carbon.

« Cette cartographie est un outil important pour les citoyens et les pouvoirs publics car elle fournit des informations pertinentes sur la lourde problématique de la qualité de l’air », commente Céline Fremault, ministre bruxelloise de l’Environnement. « Des mesures fortes doivent être prises afin d’améliorer la qualité de l’air, comme la zone de basses émissions régionale permanente qui sera mise en place à partir du 1er janvier 2018. »

Belga

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