© Thinkstock

Les allocations de rentrée (rabotées) arrivent vendredi

Le Vif

Versées le 5 août en même temps que les allocations de juillet, les « primes de rentrée » devraient arriver vendredi sur les comptes des familles. Comme l’an passé, ces dernières ont été rabotées de 15%. Une mesure « annoncée, mais loin d’être réjouissante » pour la Ligue des familles.

Les suppléments d’âge annuels, anciennement appelés primes de rentrée, ont encore perdu quelques plumes en 2014. Cette année, ces allocations seront de 20 euros pour les enfants de 0 à 5 ans, de 43 euros pour ceux de 6 à 11 ans, de 60 euros pour les adolescents entre 12 et 17 ans et finalement de 80 euros pour les jeunes de 18 à 24 ans.

Même si la baisse de 15% avait été annoncée, elle inquiète la Ligue des familles. « L’école est censée être gratuite. On est très loin du compte », souligne Patrick Binot, directeur général.

Pour éviter de nouvelles réductions significatives, voire une suppression pure et simple de la prime de rentrée, la Ligue des Familles prône « une réforme au niveau des allocations familiales qui permettrait de l’y inclure ». « Tant qu’elle est isolée, elle reste fragile », poursuit Patrick Binot.

La Ligue voudrait également que les différences de subsides en fonction du rang de l’enfant soient supprimées. « Cette différenciation résulte d’une politique nataliste qui n’est plus du tout en vigueur en Belgique », soutient le directeur. « La société évolue », il y a notamment de plus en plus de familles recomposées, « et ces mesures sont en complet décalage ».

Pour l’organisme, pour chaque enfant, une prime de 160 euros mensuels devrait être octroyée. En Wallonie ce sera désormais au cabinet du nouveau ministre des Affaires sociales Maxime Prévot de se pencher sur la question.

Depuis le 1er juillet, les allocations familiales sont en effet passées aux mains des entités fédérées. Un choix logique pour le directeur mais qui laisse tout de même entrevoir deux craintes. D’une part, même si les entités fédérées bénéficient d’une période de transition pour finaliser le transfert, il se pourrait « que les choses ne soient pas mises en place assez rapidement et que l’on assiste à des retards de paiements que les familles ne peuvent pas se permettre ». La Ligue s’inquiète également « que les gouvernements revoient les allocations à la baisse » pour « rééquilibrer les budgets ».

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire