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Les Affaires étrangères piratées par la Russie

Le Vif

Le ministère des Affaires étrangères a été la cible d’une opération d’espionnage informatique le week-end dernier, rapportent L’Echo et De Tijd samedi. Cette attaque aurait été menée par la Russie dans le contexte de la crise ukrainienne.

Le Premier ministre Elio Di Rupo, le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders, le ministre de la Défense Peter De Crem et la ministre de la Justice Annemie Turtelboom ont été informés de l’attaque. Depuis lors, les réunions se succèdent afin d’évaluer la situation.

Le SPF Affaires étrangères a indiqué à L’Echo que ses systèmes avaient été touchés pendant la crise ukrainienne mais que les coupables n’ont pas encore été identifiés.

Le gouvernement fédéral a annoncé cette semaine que les dix millions promis à la cybersécurité du pays n’avait pas été dégagés « par manque de temps ». L’annonce de cette nouvelle attaque informatique tombe particulièrement mal à un mois des élections et alors que le comité R avait déjà pointé les grosses lacunes de la Belgique en la matière.

Une analyse est en cours

Le ministre des Affaires étrangères Didier Reynders a confirmé samedi l’introduction dans le système informatique du SPF Affaires étrangères d’un virus malin « pour copier des informations et des documents liés à la crise ukrainienne ».

Le ministre des Affaires étrangères, en coordination avec le Premier ministre Elio Di Rupo, a demandé que « le service ICT du Département aidé par le SGR mène une analyse la plus précise possible de l’étendue des dégâts ainsi que de l’identité des intrus », indique-t-il dans un communiqué.

Selon lui, les conclusions de cette première phase de réaction serviront à prendre les mesures de nettoyage et de protection du réseau nécessaires.

Une plainte introduite auprès du parquet fédéral, Di Rupo suit le dossier « de très près »

Le Premier ministre Elio Di Rupo affirme samedi suivre « de très près », avec les autres ministres concernés et les services compétents, le dossier lié à l’intrusion d’un virus dans le système informatique des Affaires étrangères. Une plainte a été déposée auprès du parquet fédéral et l’enquête est en cours, annonce M. Di Rupo dans un communiqué.

Rappelant la stratégie nationale de cybersécurité, dans le cadre de laquelle 10 millions d’euros supplémentaires ont été dégagés, le Premier ministre appelle à ne pas se montrer « naïf ». « Aucun investissement supplémentaire en cybersécurité n’immunise totalement les autorités publiques ou une organisation contre les attaques cybernétiques ou les activités d’espionnage », insiste-t-il. « Une vigilance constante et une réaction rapide en cas d’infraction sont également nécessaires. Tous les services et personnes qui travaillent dans notre pays sur la cybersécurité font le maximum. »

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