Léopold III en 1955. © Belga

Léopold III, un ruineux exil suisse

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

C’est fou ce que ça peut chiffrer, un séjour en Suisse.Maintenu à distance de la Belgique pour cause de posture ambiguë sous l’Occupation allemande, Léopold III a la manie de rentrer de grosses notes de frais.

Léopold III, maintenu à distance de la Belgique pour cause de posture ambiguë sous l’Occupation allemande, a alors la manie de rentrer de grosses notes de frais : chaque mois, entre 25 et 45 000 francs suisses filent ainsi de Bruxelles dans la cassette du Roi exilé à Pregny, révèle le PV du conseil des ministres du 31 décembre 1946. « Le fait que le montant mensuel varie indique à suffisance que les versements sont consécutifs à des demandes », relève le ministre du Budget Jules Merlot (PS). Une telle soif d’argent de la part d’un souverain maintenu sur la touche laisse perplexe le gouvernement. Faudra-t-il se résoudre à accorder une dotation à un Roi absent ? « Elle pourrait s’élever à 5 ou même à 10 millions, si c’était là une manière de mettre le point final à la question royale », éclatera Paul-Henri Spaak, ministre socialiste des Affaires étrangères.

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