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Léo fait du trop bon boulot

Une perle rare, ça se conserve et ça n’a pas de prix. Léo Delcroix en est une.

Le Commissaire général pour les Expos internationales, ex-ministre, homme de l’ombre et de réseaux du CVP, s’éclate avec un talent fou dans sa fonction. Après le beau succès du pavillon belge à l’Expo Shanghai 2010, en route pour Milan et son exposition universelle programmée en 2015! Le gouvernement Di Rupo serait sot de changer une formule qui gagne. Elle a pourtant bien dérapé en terre de Chine. Comptabilité à ce point désastreuse qu’elle rend tout contrôle impossible ; loi sur les marchés publics bafouée ; cadeaux et bonus de 10.000 euros octroyés sans la moindre justification, on en passe et des meilleurs.

Il a fallu que la Cour des comptes joue au gâche-métier. Pas très réglo, Léo ? Les conclusions cinglantes n’ont pas eu raison de sa reconduction. Le Commissaire général avait des circonstances atténuantes : faire du business en Chine, c’est pas une affaire d’enfants de choeur. Johan Vande Lanotte (sp.a), ministre de tutelle, l’a bien compris : « On ne peut pas respecter la législation sur les marchés public en continu et veiller à la transparence de tout ce que l’on donne et reçoit. Bien que ce soit la réalité, la Cour des Comptes ne peut pas le mentionner. »

D’autant qu’au bilan, l’actif surpasse le passif : Léo rapporte gros. Il a réussi à ramener sept millions d’euros de la présence belge à Shanghai, de quoi permettre de financer le pavillon belge à Milan. Du jamais vu. Cela excuse beaucoup. Chapeau, Léo.

P.Hx

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