Johan Van Overtveldt © BELGA

Le tax-shift vendu au contribuable

Pierre Havaux
Pierre Havaux Journaliste au Vif

A la déclaration fiscale cuvée 2016, Johan Van Overtveldt, le ministre N-VA des Finances n’a pu résister au plaisir d’y joindre un feuillet cacheté de son cabinet et signé de sa main.

C’est que la bonne nouvelle que Johan Van Overtveldt (N-VA) tient à annoncer à ses « chers contribuables » est de taille : « Le fameux tax-shift, la réforme fiscale la plus importante de ces dernières décennies » (sic), est arrivé.

Petite leçon de pédagogie non dénuée de prétention, administrée à l’occasion en caractères gras pour que cela rentre bien dans les crânes : moins d’impôts pour les travailleurs et moins de charges pour les entreprises, c’est « davantage d’emplois ainsi créés », bien nécessaires pour « pouvoir continuer à financer les coûts à la hausse de nos pensions et de nos soins de santé. » Certes, ces cadeaux fiscaux ont un coût mais qu’à cela ne tienne, « le financement provient d’autres revenus, moins dommageables pour la croissance, tels que les impôts sur le capital, sur la consommation, l’éco-fiscalité, et les économies réalisées au sein des pouvoirs publics. » Van Overtveldt sait faire taire les incorrigibles sceptiques : « La réduction d’impôt a été appliquée immédiatement, par un salaire mensuel net plus élevé sur la fiche de paie. » Attaquable en cas de publicité mensongère ?

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