Le ministre des Pensions Daniel Bacquelaine attend avant les vacances d’été le rapport du Comité national des Pensions (CNP) sur l’opportunité de mettre en place un système de pensions à points à l’horizon 2030, a-t-il indiqué dimanche dans l’émission Les Décodeurs (RTBF).
Une réunion est encore prévue le 19 mai prochain, notamment pour évaluer les critères de pénibilité à prendre en compte pour des professions telles que les gardiens de prison, mais aussi les enseignants, selon le ministre MR. Samedi, la ministre flamande de l’Enseignement Hilde Crevits avait appelé, dans Het Nieuwsblad, à reconnaître le métier d’enseignant parmi les professions lourdes.
Dernièrement, le Service fédéral des pensions et l’Inasti (travailleurs indépendants) ont mis en garde contre le coût du système de pension à points (38 millions d’euros) et l’absence d’avantages par rapport au système actuel.
Pour M. Bacquelaine (MR), le système a ses avantages (lisibilité, harmonisation, caractère assurantiel, prise en compte de la pénibilité, etc), mais la concertation entamée doit aussi permettre de prendre en compte les problèmes identifiés.
Insistant sur les enseignements qui sortiront de la concertation sociale, le libéral a relativisé l’urgence d’instaurer une pension à points. Le système, s’il est mis en place, n’entrera pas en vigueur avant 2030. Cela n’empêche pas d’avancer d’ici là sur les autres réformes: relèvement de l’âge de la pension, harmonisations, pensions mixtes, bonifications pour diplômes, etc, a énuméré le ministre.
Concernant les gardiens de prison, qui ne bénéficient pas de tantièmes préférentiels, Daniel Bacquelaine a affirmé qu' »on ne touchera pas » à l’accord existant sur le congé préalable.
