Le service militaire volontaire en désamour
Les trois quarts des recrues entrées à l’armée via l’EVMI (engagement volontaire au service militaire) ne sont jamais allés au bout de leur engagement, selon le syndicat CGSP.
Entre 2010 et 2013, 73,18% des 261 personnes incorporées ont quitté la filière précocement, avant la fin de leur formation (attrition), explique mercredi la Libre Belgique. Le ministre actuel Steven Vandeput avait précisé récemment qu’en cinq ans de 2010 à 2014, il y a eu 348 incorporations. Très peu par rapport aux 840 places ouvertes durant la période, souligne le journal. Selon le ministre, 201 recrues « sont parties avant la fin de leur période d’engagement ».
Cette bataille de chiffres ne change rien au constat de l’échec de la filière EVMI. « C’était prévisible », dit Patrick Descy de la CGSP. « Dans l’EVMI, on apprend juste aux jeunes à tenir un fusil. Ils ne reçoivent aucune formation complémentaire (mécanicien, par exemple). Ça signifie qu’au moment de quitter l’armée, ils n’auront rien à faire valoir auprès d’un futur employeur ».