© Thinkstock

Le secteur de la construction a trop froid en hiver et trop chaud en été

Cet hiver, les intempéries ont été « exceptionnelles », estime la Confédération Construction en comparant le nombre élevé de jour de gel et de neige avec la moyenne hivernale. Dans le même temps, la Confédération rappelle que les employeurs du secteur de la construction sont tenus de prendre certaines dispositions en fonction du type de travail et de la température en période de fortes chaleurs comme celle que nous connaissons actuellement.

En été, lorsque les conditions de travail deviennent trop lourdes, l’employeur peut même invoquer le chômage temporaire pour cause d’intempéries, explique la Confédération.

Le Règlement général pour la protection au travail (RGPT) prévoit les mesures à prendre par l’employeur lorsque la température dépasse un certain seuil. Les températures sont mesurées avec un thermomètre globe humide, qui indique une température inférieure de 5°C environ à celle que donne un thermomètre habituel.

En cas de dépassement des températures, il incombe tout d’abord à l’employeur de fournir aux travailleurs exposés au soleil des moyens de protection. Il y aura ensuite lieu d’assurer une distribution suffisante de boissons rafraîchissantes. Enfin, il faudra accorder des temps de repos en fonction du dépassement des températures.

Par exemple, pour un travail lourd entraînant une dépense énergétique de quelque 350 kcal par heure, le temps d’exposition à la chaleur est limité à 110 minutes pour une température de 25,1°C.

L’employeur peut également adapter les horaires des travailleurs. En période de canicule, le travail sur les chantiers peut commencer dès 6h, de manière à terminer la journée de travail avant les fortes chaleurs de l’après-midi.

Dans les situations – relativement rares – où le travail ne peut manifestement pas être exécuté à cause de la chaleur, l’entreprise peut même mettre ses travailleurs en chômage temporaire.

En hivers, les travailleurs peuvent être indemnisés pour chaque jour de gel ou de neige persistante dépassant la moyenne de 23.8 jours ouvrables par arrondissement et par an. Le nombre moyen de jours répertoriés à la date du 26 février 2010 pour la période hivernale 2009-2010 était déjà de 38,07 jours.

Verviers a été l’arrondissement le plus touché cet hiver avec un total de 55 jours ouvrables, soit 8 jours de plus que la moyenne des 18 hivers précédents. La province du Luxembourg a connu une augmentation similaire de huit jours (soit 52 jours ouvrables). Liège est passé de 25 en moyenne à 40 jours, Charleroi-Mons de 21 à 39 jours et Bruxelles de 20 à 36 jours. Mouscron-Courtrai et Alost-Termonde restent les moins touchés, passant tout de même de 16 à 33 jours.

La Confédération a calculé la moyenne des jours indemnisables par le Fonds de Sécurité d’Existence pour les périodes hivernales pour « aider les entrepreneurs à pouvoir invoquer plus facilement le caractère exceptionnel des intempéries de cet hiver consistant, outre les jours de pluie éventuels, en périodes de neige et gel persistants ».

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire