© Image Globe

Le Roi a signé le premier volet de la réforme de l’Etat

Le roi Albert II a signé jeudi matin au Palais les dix-sept premiers textes de la sixième réforme de l’Etat adoptés les 12 et 13 juillet au Parlement.

La séance de signature a pris la forme d’une cérémonie solennelle, à l’invitation du chef de l’Etat, couverte par le Premier ministre Elio Di Rupo et son gouvernement.

Fait singulier, elle s’est déroulée en grande pompe, en présence des présidents de la Chambre et du Sénat, André Flahaut et Sabine de Béthune, des présidents des huit partis qui soutiennent la réforme de l’Etat, PS, sp.a, CD&V, cdH, MR, Open Vld, Ecolo et Groen, de parlementaires membres des Commissions de Réformes institutionnelles, des principaux ministres du gouvernement et des deux secrétaires d’Etat aux Réformes institutionnelles Melchior Wathelet et Servais Verherstraeten, et de plusieurs collaborateurs, cela sous l’oeil de la presse.

Prenant la parole lors de cet événement assurément orchestré, le chef du gouvernement a une nouvelle fois remercié les huit partis à la manoeuvre qui ont choisi d’être des « artisans de solutions ». Sans cela, le blocage eut été « complet », avec toutes les « conséquences économiques » qu’on imagine, a-t-il répété, rappelant qu’il y a un an le « pessimisme » voire une « forme d’angoisse » régnaient sur la Belgique. Grâce à la « volonté » des huit partis et du gouvernement, « l’optimisme » est de retour, a assuré Elio Di Rupo, « la Belgique va mieux et est à nouveau citée en exemple ». Les textes signés par le Roi, « créent des perspectives » et permettent au gouvernement de s’attaquer aux défis auxquels sont confrontés les citoyens et les entreprises de Flandre, de Wallonie et de Bruxelles, a encore dit le Premier ministre, souhaitant de bonnes vacances et un repos bien mérité car la suite de la réforme attend le personnel politique à la rentrée.

A cet égard, le secrétaire d’Etat Servais Verherstraeten a rappelé que trente-six propositions avaient été déposées au Parlement, relatives à la réforme du Sénat, à l’autonomie constitutive de Bruxelles et de la Communauté germanophone, et au renouveau politique.

Son homologue francophone Melchior Wathelet a salué l’investissement des nombreux collaborateurs tout au long de ce processus de réforme de l’Etat.

Après avoir signé les textes, le chef de l’Etat a serré la main et eut quelques mots pour quelques uns des soixante invités à la cérémonie.

Ainsi sanctionnés et promulgués, les textes devront avoir été publiés au Moniteur pour revêtir ensuite leur caractère obligatoire.

La première partie de la réforme de l’Etat a essentiellement trait aux modifications institutionnelles à Bruxelles et dans ses environs, ainsi qu’au financement de la capitale. Il s’agit de dix-sept propositions de loi, loi spéciale et révision de la Constitution qui avaient été déposées par des parlementaires de la majorité institutionnelle et qui ont été adoptées dans les deux assemblées. Le Parlement devrait examiner après les élections communales d’octobre la suite des textes déposés dans le cadre de la réforme de l’Etat.

Une poignée de parlementaires du Vlaams Belang ont protesté devant le Palais royal contre l’organisation de cette cérémonie, le parti d’extrême droite ne regrettant pas de ne pas avoir été invité à un événement qu’il tenait cependant à dénoncer car il consacre un compromis relatif à la scission de Bruxelles-Hal-Vilvorde.

Dans l’histoire institutionnelle du pays, une précédente cérémonie du même ordre avait été organisée en 1994 avec le Premier ministre Jean-Luc Dehaene à l’occasion de la réforme constitutionnelle consacrant le caractère fédéral de la Belgique.

Le Vif.be, avec Belga

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Contenu partenaire