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Le risque de pauvreté des aînés en baisse, forte augmentation chez les non-qualifiés

D’après les derniers chiffres du rapport EU-SILC 2015 (European Union – Statistics on Income and Living Conditions) sur les revenus et conditions de vie en Europe, il apparaît que parmi la population belge, le risque de pauvreté auprès des plus âgés diminue tandis que la forte augmentation chez les personnes peu qualifiées se maintient.

Les enfants ont pour la première fois le risque de pauvreté le plus élevé de toutes les catégories d’âge, indique vendredi le SPF Sécurité sociale qui a analysé les résultats de ce rapport.

Le risque de pauvreté ou d’exclusion sociale reste stable pour la population globale (21,1% en 2015 contre 21,2% en 2014) bien que des tendances contraires aient été observées chez les personnes plus âgées et chez les personnes peu qualifiées. Aussi, le risque de pauvreté parmi les personnes âgées continue à diminuer selon les chiffres EU-SILC 2015 à 15,2% (16,1% en 2014). Il s’approche ainsi du niveau moyen de l’ensemble de la population. L’amélioration est perceptible auprès des personnes âgées de plus de 65 ans ne disposant que de faibles revenus.

Le risque de pauvreté des enfants (< 18 ans) diminue par contre légèrement entre les enquêtes EU-SILC 2014 et 2015, de 18,8% à 18%. En 2015, le risque de pauvreté parmi les mineurs est pour la première fois plus élevé que pour les autres catégories d'âge, entre autres en raison de la diminution auprès des personnes âgées.

L’analyse indique en outre que les revenus des ménages stagnent depuis 2010. Toutefois, des glissements ont eu lieu dans les niveaux de revenus les plus bas. Les personnes âgées ont atteint plus souvent des niveaux de revenus plus élevés, tandis que les personnes peu qualifiées d’âge actif se sont retrouvées davantage dans les groupes de revenus les plus faibles. Le risque de pauvreté parmi les personnes peu qualifiées d’âge actif s’est fortement accru ces dernières années (de 21% en 2004 jusqu’à 28,5% en 2014). Entre 2014 et 2015, le pourcentage s’est stabilisé à 28%.

Selon le SPF Sécurité sociale, ces mouvements contraires permettent d’expliquer les chiffres stables en matière de pauvreté. Ils semblent aussi indiquer une tendance de polarisation entre les personnes peu et hautement qualifiées parmi la population d’âge actif.

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