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Le retour à l’équilibre est la première des priorités de Di Rupo

Le Premier ministre Elio Di Rupo (PS) a indiqué vendredi, à l’issue d’une rencontre avec le président de la Commission européenne, que la Belgique soutenait pleinement les projets de discipline budgétaire renforcée pour les pays de l’Union européenne.

« Il faut une hiérarchisation des priorités, et au top, il y a le retour à l’équilibre. Nous le ferons », a assuré le chef du gouvernement lors d’un point presse avec José Manuel Barroso au Berlaymont avec qui il s’est entretenu vendredi durant une heure trente.

M. Di Rupo a toutefois demandé que cet effort soit accompagné de mesures qui assurent un « rebond de l’espérance aux citoyens européens ».

Il a à cet égard relevé que plusieurs mesures adoptées il y a deux ans dans le cadre de la stratégie économique UE2020 n’avaient pas encore toutes été mises en oeuvre.

« Il y a là un travail considérable à réaliser, notamment pour l’emploi des jeunes et le soutien aux PME », a insisté le Premier ministre. « Il faut que dans un délai raisonnable l’Union européenne montre cette double volonté de discipline et de prospérité », a-t-il plaidé.

Présent à ses côtés, le président de la Commission s’est dit favorable à « compenser » ce qui se fait sur le plan budgétaire par des mesures en faveur de la croissance et de l’emploi.

« Mais comme il n’y a pas beaucoup d’offres pour mettre plus d’argent (sur la table), ce qu’on peut faire, c’est redéployer des fonds européens » déjà existants, a-t-il précisé.

Il a indiqué à cet égard qu’il proposerait lundi, à l’occasion du sommet européen extraordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement, de réorienter une partie des moyens du Fonds social européen pour soutenir les PME ainsi que l’emploi des jeunes dans les pays où celui-ci est particulièrement faible.

Face à la crise qui frappe l’Europe, et les mesures d’austérité qu’elle suscite, M. Barroso a assuré comprendre « les doutes, les frustrations et les inquiétudes » des Européens. « Mais il n’y aura pas de miracles, ce sont des mesures qui vont prendre du temps! « , a-t-il averti.

Interrogé par la presse sur les récentes saillies de certains de ses ministres envers la Commission, M. Di Rupo s’est félicité de disposer de ministres « de grande qualité », qui se manifeste notamment par leur tempérament et leur caractère bien affirmé, a-t-il expliqué.

« Il y a une diversité de points de vue, mais ce qui compte, c’est la position du gouvernement », a-t-il conclu, estimant que la visite effectuée vendredi auprès de M. Barroso était la preuve de l’excellente entente entre le gouvernement belge et la Commission.

Les deux hommes en étaient à leur deuxième rencontre depuis la désignation de M. Di Rupo au poste de Premier ministre, en décembre dernier. Ils ont eu vendredi un entretien en tête-à-tête durant une demi-heure, avant un déjeuner de travail en compagnie de collaborateurs proches.

Levif.be

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