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Le réseau wallon à péage étendu de 33 km en Brabant wallon

Dix mois après l’instauration en Belgique de la redevance au kilomètre pour les poids lourds de plus de 3,5 tonnes, le gouvernement wallon n’a pas constaté de report massif du trafic de poids lourds vers les voiries secondaires ou non payantes au sud du pays. Il a décidé jeudi d’étendre le réseau à péage de 33 km, sur deux routes situées en Brabant wallon, selon un communiqué du ministre des Travaux publics Maxime Prévot.

Les tronçons concernés deviendront payants pour les poids lourds dès juillet prochain. Il s’agit de la section de la N243 (Chaumont-Gistoux) entre la N25 et la N29 (soit 13 km) et de celle de la N29 entre l’E411 (Perwez) et la Flandre, au nord de Jodoigne (20km). Ces deux tronçons relient l’E411 et l’E40.

Le réseau à péage passera ainsi de 2.550 km à 2.583 km, dont 333 km sur des routes régionales susceptibles d’absorber un report de trafic.

L’adaptation du réseau soumis à péage, promise par le gouvernement wallon dès l’instauration de la redevance le 1er avril 2016, a depuis lors fait l’objet d’un intense lobbying sur l’exécutif régional. D’un côté, des bourgmestres et riverains se sont plaints d’un trafic supplémentaire de camions et ont demandé d’étendre le réseau soumis à la redevance. A l’inverse, les fédérations de transporteurs routiers et les entreprises poussaient à le réduire.

Le gouvernement wallon a donc tenté d’objectiver le trafic, en se fondant sur le déplacement des cartes SIM des tachygraphes électroniques des camions. Au final, il n’a pas constaté de report massif du trafic vers les voiries secondaires ou non payantes.

Il poursuit toutefois son évaluation en continu, pour adapter encore le réseau si nécessaire. Sont particulièrement observées les zones de Pepinster et Theux, l’agglomération de Liège et la zone entre Lessines, Enghien et Soignies. Mais élargir le réseau à ces zones dès aujourd’hui pourrait s’avérer être une fausse bonne idée, selon M. Prévot (cdH): l’élargissement du réseau payant pourrait en effet entraîner un report sur des voies encore moins adaptées aux poids lourds.

Le gouvernement avait estimé avant l’introduction du péage qu’un quart du trafic total des camions circulait sur le réseau non payant. Il s’avère que ce taux est d’un peu moins de 20%, selon le gouvernement.

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