Rudy Demotte © Belga

Le PS veut « reconcentrer toutes les formes du progressisme »

« Tous les progressistes sont choqués » par des propos tels que ceux tenus récemment par le ministre wallon de l’Economie Pierre-Yves Jeholet (MR) et la ministre wallonne de l’Action sociale Alda Greoli (CDH), a affirmé mercredi le ministre-président de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Rudy Demotte, sur les ondes de la Première (RTBF). Il estime que le PS est une « force qui permet de reconcentrer toutes les formes du progressisme qui ne se reconnaissent plus » dans la situation actuelle.

A quelques dizaines de minutes de la rentrée du gouvernement de la FWB, son ministre-président souligne que le « boulot est là » et qu’on ne peut dès lors « plus se permettre de perdre du temps ».

« Le geste de Benoit Lutgen est extrêmement déplaisant, mais on ne peut pas faire payer ça au citoyen. Mon amertume ne compte pas face aux enjeux », martèle M. Demotte.

Même s’il affirme que la crise entre formations « ne peut pas atteindre au travail », il se doute néanmoins que « le CDH ne va pas se punir lui-même ».

Selon le ministre-président, le parti centriste a « oublié ses valeurs de gauche ». Il se dit « choqué » par les récentes déclarations des ministres wallons Pierre-Yves Jeholet et Alda Greoli, qui reprennent le « vocabulaire de Sarkozy sur l’assistanat ».

« Tous les progressistes sont choqués par ces propos. Ce week-end, j’ai été approché par des membres du CDH déboussolés. La démocratie chrétienne, la CSC ne se reconnaissent plus » dans la situation actuelle, assure Rudy Demotte.

S’il dit ne « pas appeler à débaucher » du côté humaniste, le ministre-président francophone indique néanmoins que « le PS est une force qui permet de reconcentrer toutes les formes du progressisme ».

Le parti de Benoit Lutgen, « qui a dit la N-VA infréquentable » et qui s’est fait « reconstruire l’hymen pour se marier à droite » après avoir été avec le PS, est le « champion des variations politiques », a conclu Rudy Demotte.

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