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Le PS veut amplifier une relance qui doit profiter à tous

Le Vif

Le parti socialiste a présenté jeudi à la presse son programme socio-économique pour les élections. Il préconise une revalorisation du pouvoir d’achat des petits allocataires et de 70% des travailleurs. Le MR trouve que « comme d’habitude, le PS sacrifie la classe moyenne et les gens qui travaillent »

Outre la revalorisation du pouvoir d’achat, le PS propose un certain nombre de mesures ciblées pour la création d’emplois. Pour financer leur programme, les socialistes misent sur 1,5 milliard d’euros supplémentaires de taxation du capital, et 1,5 milliard d’euros en plus engrangés dans la lutte contre la fraude. En revanche, « pas de fiscalité verte », a indiqué le président Paul Magnette, évoquant l' »effet négatif » de ce type de mesures sur les bas et moyens salaires.

Le président du PS a souligné que le programme du parti était « fondamentalement socialiste », clairement orienté « à gauche », mais « ni plus ni moins » que lors de précédents scrutins. Il feint ignorer la concurrence annoncée du PTB dont il n’a « pas encore lu le programme ».

Le président du PS entrevoit en revanche certaines « convergences » avec celui d’Ecolo, des « convergences à gauche ». Le MR qui propose 20 milliards d’euros de réforme fiscale, une « supercherie » selon Paul Magnette, reste la cible favorite du PS.

Le parti socialiste assure avoir préparé l’ensemble de ses mesures sur base des rapports du Conseil supérieur des Finances, de la banque nationale et du Bureau du plan. Il est disposé à le soumettre à la Cour des comptes pour analyse.

« Comme d’habitude, le PS sacrifie la classe moyenne et les gens qui travaillent »

Le PS a annoncé jeudi vouloir prendre des mesures revalorisant le pouvoir d’achat de 70% des travailleurs aux salaires les plus bas et moyens. Mais selon le MR, il entend en réalité s’en prendre à la classe moyenne qui vit notamment de revenus locatifs.Parmi ses propositions visant à taxer les patrimoines, le PS suggère un système de « bonus-malus » fiscal visant à moduler le précompte immobilier en fonction du respect par le propriétaire d’une grille de loyers, établie sur base de la situation de l’immeuble, sa performance énergétique, etc.

« Comme d’habitude, le PS sacrifie la classe moyenne et les gens qui travaillent. Il entend taxer les loyers perçus par les retraités et les futurs retraités », a réagi Charles Michel. « En réalité ce que veut une fois de plus le PS c’est augmenter les impôts. On ne peut pas annoncer qu’on baisse les charges et puis reprendre de l’autre main ce que l’on donne », a-t-il dit. De plus, a ajouté le président du MR, avec cette mesure le PS s’en prend également au « locataire » sur qui retombera la charge. La mesure constituera pour lui un frein à l’accès au logement, a-t-il jugé. Charles Michel a rappelé que le MR préconisait des baisses de charges de 5 milliards d’euros « pour les gens qui travaillent, qui ont des revenus faibles et moyens, et pour les PME ».

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