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Le PS répond au MR et à la N-VA

Le Vif

Le président du PS Paul Magnette a défendu dimanche le bilan de ses troupes face aux attaques du MR et de la N-VA qui ont, lors de la présentation de leurs voeux, visé le parti socialiste, omnipotent pour le premier, anti-social pour le second.

« J’ai eu les oreilles qui ont sifflé », a dit Paul Magnette dimanche lors des voeux de la fédération bruxelloise du PS. « On a parlé de nous tout le week-end, alors je ne voudrais pas qu’ils soient vexés qu’on ne leur réponde pas », s’est-il amusé face au public, forcément acquis à sa cause.

Le président du MR Charles Michel s’en était notamment pris samedi à un PS présent dans toutes les structures publiques, jusqu’à en

confisquer l’audiovisuel. « Charles a vu jeudi soir Elio avec des grandes baskets parler pendant 69 minutes. Pauvre Charles, il n’en dort

plus. Déjà que Didier Reynders rêvait d’être Premier ministre et qu’il s’est fait doubler, voilà Charles Michel qui rêvait de participer à

’69 minutes sans chichi’, qui se fait doubler à son tour », a raillé Paul Magnette.

Samedi soir, le président de la N-VA Bart De Wever appelait, lui, à choisir le 25 mai le modèle N-VA plutôt que le modèle PS. « Je le rejoins sur deux points. Oui, nous sommes très forts et oui tout ce que veut le PS est totalement l’inverse de ce que veut la N-VA », a dit Paul Magnette. Le programme social de la N-VA revient à augmenter la TVA, supprimer l’index et geler les dépenses publiques,

« nous n’en voulons pas », a insisté le président du PS.

Paul Magnette a indiqué n’être guère étonné par les prises de position du MR et de la N-VA « qui en 2007 déjà voulaient nous mettre dehors, mais cette solution miracle n’a pas fonctionné ». Selon lui, le PS a tenu ses dix promesses, et notamment la stabilisation du pays, l’assainissement des pouvoirs publics, la protection du pouvoir d’achat et la réforme bancaire. « Voilà ce que donne un gouvernement sans la N-VA, et avec le PS », a-t-il dit. « La seule contribution politique de la N-VA, c’est l’instabilité », a fait observer Paul Magnette, rappelant les 541 jours de crise durant laquelle la réputation de la Belgique à l’étranger fut « catastrophique ».

Loin des « petits coups de poker à la veille des élections » qui conduisent certains à se présenter dans le Luxembourg tout en restant

domicilié à Namur (allusion au MR Willy Borsus), le PS continuera à gérer ses responsabilités et défendre son bilan, a assuré Paul

Magnette.

La présidente de la fédération bruxelloise, la vice-première ministre fédérale Laurette Onkelinx n’a pas dit autre chose.

Alors que la cheffe de file cdH Joëlle Milquet a fait le choix jeudi de se présenter à la Région, Mme Onkelinx a rappelé l’oeuvre de Charles Picqué, symbole à ses yeux de la réussite bruxelloise. « Parce que nous, je dirais, nous n’avons pas attendu 2014 pour mettre des ‘gros bras’, comme on dit, à la Région », a-t-elle glissé.

Cette partie de stratégo cdH ne devrait pas entraîner de réorganisation dans le casting socialiste. « Je suis heureuse et fière que le

PS puisse compter sur la force de Rudi Vervoort pour affronter les défis. Avec Rachid (Madrane), avec leurs équipes, ils font un travail formidable. Aujourd’hui, bien sûr, mais évidemment aussi demain », a-t-elle dit.

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