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Le PS réitère sa volonté d’amener une plus grande justice fiscale

Le parti socialiste a mobilisé ses troupes dimanche lors d’un congrès de rentrée organisé à Namur à trois semaines des élections communales. Le PS y a trouvé l’occasion de rappeler ses exigences pour plus de justice fiscale à l’heure où l’économie subit les assauts du monde financier, notamment à ArcelorMittal, et alors que certaines grosses fortunes viennent s’établir en Belgique pour bénéficier de son système fiscal favorable.

« Nous avons mis en place une ‘première’ contribution visant spécifiquement les grosses fortunes avec la cotisation spéciale de 4% sur les revenus mobiliers qui excèdent le seuil de 20.020 euros (…) Mais cela ne suffit pas. Je mettrai sur la table toutes les propositions qui permettent de toucher la spéculation financière », a indiqué la vice-première ministre Laurette Onkelinx, annonçant également son intention de revenir avec la réorientation des intérêts notionnels.

Rejetant l’austérité et se référant à l’accord de gouvernement, Mme Onkelinx a exclu que l’on touche à l’index, rappelé que le budget des soins de santé augmentera de 2% en 2013 et 3% en 2014, et qu’outre la revalorisation des bas salaires il s’agira de revoir à la hausse les pensions les plus basses dans le cadre des 450 millions d’euros de l’enveloppe Bien-être.

Il va donc bien falloir trouver des moyens supplémentaires, a-t-elle soutenu alors que dans le même temps le ministre des Finances Steven Vanackere excluait sur les plateaux de télévision tout impôt sur les grosses fortunes durant cette législature.

Appuyant la vice-première socialiste, le président du PS Thierry Giet a admis qu’il fallait faire des « efforts ». « Certes, une certaine rigueur est nécessaire, mais à la seule condition qu’elle prépare le retour à la bonne santé économique du pays », a-t-il dit, et sans toucher à la santé, aux pensions, aux écoles, aux services publics et aux agents de quartier.

Concernant la situation de l’emploi à ArcelorMittal, une nouvelle fois mise en relief dimanche par quelques représentants syndicaux, Mme Onkelinx a assuré que « le gouvernement fédéral sera aux côtés de la Région pour toute initiative qui peut construire des solutions ».

Et comme une flèche lancée dans le camp de la droite, l’assimilation faite par Thierry Giet entre libéralisme et ultracapitalisme ne passa pas inaperçue. Le comportement d’ArcelorMittal est « intolérable », a-t-il dit. « C’est non seulement d’un cynisme révoltant mais tellement révélateur du caractère destructeur de la mondialisation telle que les libéraux la conçoivent », a-t-il surenchéri.

Le MR a lancé jeudi la campagne des communales en se focalisant sur l’insécurité qui règne selon lui, singulièrement en Région bruxelloise. « Plus de sécurité est indispensable mais la sécurité ne remplit pas les assiettes », a rétorqué Laurette Onkelinx alors que le PS a fait de la sécurité d’existence l’une de ses priorités. Et « ceux qui parlent le plus de sécurité ne sont pas ceux qui investissent le plus dans la dotation de leur zone de police », a fait observer le ministre-président bruxellois Charles Picqué.

La campagne est bien lancée. « Je compte sur vous pour aller frapper à chaque porte », a exhorté Thierry Giet. La commune est « la base de la démocratie », avait souligné préalablement le ministre-président wallon Rudy Demotte dans une comparaison avec les échelons européen, fédéral et régional.

Dimanche, le PS était à Namur. Tête de liste dans la capitale wallonne, la ministre Eliane Tilleux a dit espérer que le 14 octobre Namur sera à nouveau au PS.

Le Vif.be, avec Belga

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