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Le PS lie son sort à celui du sp.a

Le parti socialiste est d’avis qu’il n’y a pas de raison d’exclure certaines formations jusqu’ici impliquées dans les discussions institutionnelles en vue de la formation du gouvernement, et certainement pas le sp.a, le parti de l’ex-conciliateur Johan Vande Lanotte.

« Alors que c’est de l’avenir de notre pays et de ses citoyens dont il est question, le PS estime que l’heure n’est pas aux exclusives. Encore moins à l’égard de ceux qui ont toujours été partie prenante des solutions et non des problèmes », a indiqué lundi le PS à l’issue du Bureau de parti.

L’informateur Didier Reynders avait indiqué samedi avoir constaté une volonté de reprendre les négociations avec les partis de la coalition fédérale actuelle (MR, PS, cdH, CD&V et Open Vld) élargie à d’autres, à commencer par la N-VA, comme le demandent les partis flamands, et éventuellement d’autres formations.

« Depuis les élections du 13 juin 2010, la famille socialiste est (…) la plus importante du pays. Les socialistes, tant du nord que du sud, sont également les seuls partis à avoir contribué à toutes les réformes de l’Etat de notre pays. Depuis huit mois, que ce soit avec Elio Di Rupo ou Johan Vande Lanotte, ils n’ont pas ménagé leurs efforts et ont assumé leurs responsabilités pour construire des compromis équilibrés, acceptables pour nos citoyens, quelles que soient les difficultés », a fait valoir le PS.

Le parti socialiste a par ailleurs rappelé le cadre dans lequel était censé s’inscrire à ses yeux la mission de d’information de Didier Reynders, « dégager les voies de solution concernant les difficultés institutionnelles les plus urgentes, à savoir BHV et le refinancement de Bruxelles », et « au moins indiquer les procédures pouvant conduire à un accord institutionnel global ».

Le PS souhaite obtenir une réponse à la question relative à la possibilité de mise en place « d’un nouveau gouvernement rapidement, tout en travaillant en parallèle sur les questions institutionnelles ».

Dans l’affirmative, il suggère « une première étape qui pourrait permettre de régler les difficultés institutionnelles les plus urgentes et dans la foulée mettre en place le gouvernement de législature » et « une deuxième étape institutionnelle plus fondamentale, initiée en parallèle à la mise en place du gouvernement et qui pourrait d’ores et déjà être réalisée en cours de législature ».

Pour le PS, dans l’hypothèse d’un tel processus, la première étape devrait « au moins consister à trouver une solution définitive pour BHV », à « garantir le refinancement de Bruxelles » et à « régler d’autres éléments institutionnels qui font consensus ». Une deuxième étape devrait alors permettre de « réformer en profondeur notre pays par un transfert important de compétences vers les trois Régions », avec une attention particulière pour la « situation spécifique de la communauté germanophone », tout en assurant la « viabilité à long terme de l’Etat fédéral » et « la solidarité entre tous les Belges ».

Ecolo attend des propositions concrètes

« Il serait paradoxal d’écarter les partis qui se sont montrés les plus constructifs dans les négociations, à savoir la famille écologiste et le parti du conciliateur Johan Vande Lanotte », a jugé lundi Ecolo, réuni en Bureau. Les Verts ont par ailleurs tenu à rappeler qu’en ce qui les concerne, la note de Johan Vande Lanotte constituait « une base acceptable de négociations ».

Après la déclaration de l’informateur, Ecolo a indiqué lundi qu’il était « paradoxal de ne parler que de partenaires et de stratégie politique, alors que tout le monde est en attente de propositions de contenu devant permettre de trouver une base de relance des négociations autour de BHV, Bruxelles, le transfert de compétences et la loi spéciale de financement, tel que demandé par le chef de l’Etat ». Ecolo dit attendre des « propositions concrètes plutôt que des communiqués de presse ».

Les Verts francophones ont eu dimanche soir un contact avec le parti frère flamand. Ecolo et Groen! ont répété « ensemble » qu’il restaient « constructifs » et « disponibles » à répondre à « toute invitation permettant de sortir de l’impasse politique ».

Le Vif.be, avec Belga

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