Elio Di Rupo, à la cérémonie des 130 ans du PS. © BELGA

Le PS fête ses 130 ans

Une cérémonie commémorant les 130 ans de la création du Parti ouvrier belge (POB), devenu le PS et le sp.a, s’est tenue samedi après-midi à l’Hôtel de Ville de Bruxelles en présence du président du PS Elio Di Rupo et de Bruno Tobback, le président du sp.a. Tous deux ont ensuite dévoilé les plaques commémoratives fraîchement restaurées de la façade de la Maison du Cygne située sur la Grand-Place, qui abrita la création du POB en avril 1885.

Une minute de silence a été observée en début de cérémonie à la mémoire du ministre d’Etat et ex-président du sp.a Steve Stevaert qui s’est donné la mort jeudi.

Elio Di Rupo comme Bruno Tobback ont rappelé que, s’il y a 130 ans, à l’époque de la création du POB, le monde était en pleine révolution industrielle, la majorité des travailleurs connaissaient des conditions de travail extrêmement pénibles. Ils ont établi un parallèle avec la situation économique actuelle, qui voit les nouvelles technologies générer des profits énormes tandis que s’accroissent en même temps les inégalités et la pauvreté.

« Des travailleurs continuent à être exploités alors qu’ils participent à la prospérité générale. Cela se passe également en Belgique, où le gouvernement fédéral actuel stigmatise et culpabilise les moins chanceux auxquels les socialistes offrent toute leur solidarité, énergie et soutien », a indiqué Bruno Tobback.

Elio Di Rupo a pour sa part évoqué les avancées sociales engendrées par les luttes socialistes telles que les congés payés, le salaire minimum, l’école gratuite, la sécurité sociale ou encore le droit de grève, qui ont conduit à l’émancipation de millions de travailleurs et à l’amélioration de leurs conditions de vie.

« Ces trente dernières années, l’idéologie libérale a toutefois fait des ravages dans nos sociétés et a mis à mal nos protections sociales et mécanismes de solidarité. Le gouvernement actuel soutient le monde de l’argent et ses mesures vont appauvrir les citoyens d’une manière jamais vue dans ce pays », a-t-il estimé. « Face à cette confrontation entre le monde de l’argent et celui du travail, la gauche unie et combative a une lutte à mener. Le PS est et restera une force de propositions inépuisables et un laboratoire d’idées pour proposer un projet de société alternatif et former un barrage contre la droite », a-t-il conclu.

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