Mons, capitale de la culture de l'Europe en 2015. © BELGA/Bruno Fahy

Le projet de Mons 2015 a permis à des demandeurs d’emploi de se former

Quelque 70 personnes travaillent actuellement au sein de la Fondation Mons 2015. Le projet de la Capitale Européenne de la Culture a permis à des demandeurs d’emploi de suivre des formations spécialisées pour certains secteurs.

Le projet a, selon les instances de la Fondation Mons 2015, généré de l’emploi. Quelque 70 personnes travaillent actuellement à la Fondation dont 47% issues de la région de Mons-Borinage et 26% des autres régions de Wallonie. Selon Yves Vasseur, commissaire de Mons 2015, quelque 150 demandeurs d’emplois de la région montoise ont suivi des formations, spécifiques dans l’optique de Mons 2015, notamment dans les métiers d’accueil touristique. « Un tiers d’entre eux ont été formés au nouveau système de billetterie qui sera mis en place à Mons dès 2015. Les fruits de ces formations seront donc valables au-delà de 2015 », avait déclaré Yves Vasseur lors de la présentation du programme de Mons 2015 en octobre dernier.

Selon la Fondation Mons 2015, il reste difficile, pour l’heure, de donner des perspectives quant au nombre de personnes qui, indirectement, travailleront pour Mons 2015. « Les chiffres précis sur les emplois indirects ne pourront être communiqués que fin 2015. »

Quant aux retombées économiques, si, au départ du projet, le ratio « 6 euros par euro investi » avait été annoncé, le rapport a été revu et modulé ces derniers mois. « Selon les études, nous devrions compter sur une fourchette entre 1,5 et 6 euros d’impact direct sur l’économie locale, dans le secteur Horeca notamment », a-t-on indiqué vendredi à la Fondation Mons 2015. « Ce ratio de retombées positives sur l’économie locale est purement opérationnel et ne tient donc pas compte de ce qui a été réalisé au niveau des infrastructures dans Mons. » Selon la Fondation, Lille 2004 a généré un ratio de 6 euros de retombées pour un euro investi.

La société KEA a été chargée du suivi économique et social du projet montois.

Les pouvoirs publics auront investi 87% du budget

La majeure partie du budget de Mons 2015 vient des pouvoirs publics, à hauteur de 87%. Le solde est assuré par les recettes propres, notamment celles du sponsoring. Les subventions accordées par la Fédération Wallonie-Bruxelles pour Mons 2015 sont de l’ordre de 30 millions d’euros. « Nous connaissons certes une diminution de 1,5 million d’euros sur 10 millions pour 2015 », expliquent les instances de la Fondation. « Cette situation était prévisible dans le contexte de la crise socio-économique et nous l’avions anticipée budgétairement. Notre budget est en effet toujours élaboré sur une base pluriannuelle. Nous avons voulu le projeter dans l’avenir pour anticiper les engagements en 2015, en 2016, notamment.

Le budget est en tout cas basé sur la philosophie selon laquelle chaque euro dépensé doit être justifié et selon laquelle toute dépense somptuaire est exclue », a indiqué Emmanuel Tondreau, administrateur représentant la Ville de Mons.

Les subventions de la Fédération Wallonie-Bruxelles s’élèvent à 43% des ressources, celles de la Région wallonne à 21%, celles de la Loterie nationale à 10%, celles de la province de Hainaut à 6%, celle de la Ville de Mons à 4%. La Communauté flamande subventionne pour sa part l’événement montois à hauteur de 250.000 euros.

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