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Le prochain patron de l’ONU devra s’efforcer de régler la crise des réfugiés

Le prochain secrétaire général de l’ONU devra s’efforcer en priorité de régler la crise des réfugiés et de mieux prévenir les crimes de masse, et chercher à faire abolir la peine de mort, estiment plusieurs organisations de défense des droits de l’homme.

Ces organisations, parmi lesquelles Amnesty International, Human Rights Watch et la Fédération internationale des droits de l’Homme, ont fixé par avance à celui ou celle qui succèdera à Ban Ki-moon en janvier 2017 huit priorités.

La première est « une nouvelle approche globale » de la crise des réfugiés, la plus grave depuis la Seconde Guerre mondiale, qui soit fondée sur une coopération internationale accrue et un « partage équitable des responsabilités » entre les pays pour accueillir réfugiés et migrants. Les organisations recommandent aussi au futur patron de l’ONU de « combattre l’impunité », « mettre fin à la peine de mort » et de se faire le défenseur des victimes de discrimination.

Cette liste a été publiée juste avant des auditions que les huit candidats qui se sont déclarés jusqu’ici pour ce poste doivent passer cette semaine devant l’Assemblée générale de l’ONU. C’est au Conseil de sécurité qu’il reviendra ensuite de faire un choix à partir de juillet puis de soumettre un nom à l’Assemblée. « Le monde a besoin d’un secrétaire général fort qui tienne tête aux pays qui commettent des violations des droits de l’homme », a déclaré Salil Shetty, secrétaire général d’Amnesty dans un communiqué. « Les Nations unies ne peuvent pas remplir leur mandat si elles ne placent pas les droits de l’homme au coeur de tout ce qu’elles entreprennent ». Pour les organisations signataires, le successeur de Ban Ki-moon devra « utiliser les pouvoirs que lui donne la charte de l’ONU pour aider à prévenir les exactions », notamment les attaques contre les civils dans les conflits. Il en va selon elles de la crédibilité de l’ONU, qui a été « ternie par les abus commis par les Casques bleus et par l’incapacité à défendre les droits de l’homme dans des conflits » comme en Syrie, Irak, Yémen ou Soudan du sud.

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